July 30, 2025

LGV Toulouse-Bordeaux : "Nous devons à nouveau nous mobiliser…" Sébastien Vinci et Jean-Luc Moudenc redoutent l’abandon du projet

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Alors que l’État réévalue ses priorités ferroviaires, l’avenir de la Ligne Nouvelle Sud-Ouest, censée relier Toulouse à Bordeaux en 3h10, reste incertain. Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, appellent à la mobilisation et à la constance dans ce dossier à 14 milliards d’euros.

Le projet de Ligne Nouvelle Sud-Ouest (LNSO), traverse une zone de turbulence. Dans son dernier rapport, le Conseil d’orientation des infrastructures souligne la nécessité de “reprioriser” les investissements, privilégiant la modernisation des lignes existantes. Ce qui suscite l’inquiétude des élus locaux. Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne rappelle qu’un tel projet “nécessite de la constance et un engagement de tous les acteurs sur le temps long. C’est comme cela que sont nées toutes les grandes infrastructures de notre pays. J’appelle l’État à faire preuve de responsabilité”, déclare-t-il.

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“Alors que les budgets des collectivités territoriales sont fortement impactés par les décisions du Gouvernement, en Haute-Garonne, nous avons fait en sorte de maintenir nos investissements pour le développement du territoire. Nous sommes le deuxième financeur en Occitanie de la Ligne Nouvelle du Sud-Ouest, aux côtés des autres collectivités partenaires. Abandonner maintenant n’a pas de sens”, insiste-t-il.

Appel à la mobilisation

Pour Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, “la vigilance semble devoir être de mise dans ce dossier”. Il estime qu'”en ces temps où l’État cherche des économies pour stopper l’hémorragie des finances publiques, il y a forcément des voix, dans l’appareil de l’État, pour préconiser son désengagement dans le financement de ce projet”. Et souligne les signaux contradictoires envoyés par l’État : “Le Premier ministre, contrairement à sa déclaration du 5 mai en ouvrant les travaux de la conférence du financement des mobilités, n’a donné, le 15 juillet, aucune orientation à ce sujet.”

L’élu toulousain lance un appel : “Nous, élus occitans et aquitains, devons à nouveau nous mobiliser – en dépassant les clivages politiques comme nous avons toujours su le faire pour ce projet – pour appeler l’État au respect de sa propre parole.”

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