Pour la deuxième année consécutive, le gratin des arbitres français a rendez-vous à Loudenvielle pour son stage d’été. Et avant de recevoir les entraîneurs de Top 14 et Pro D2, l’heure était à la remise en forme.
Habitués aux équipes de rugby du côté de Loudenvielle, les touristes de la vallée du Louron doivent maintenant s’habituer à voir, chaque été, une bonne cinquantaine d’hommes en survêtement floqué du coq rouge. Comme l’année dernière, Romain Poite et Mathieu Raynal, avec l’aide de Nicolas Datas, ont réuni les arbitres nationaux pour un stage de cinq jours dans les Hautes-Pyrénées.
Et lundi matin, sous les yeux de quelques curieux autour du terrain de Valgora, les hommes aux sifflets ont chaussé les crampons pour réaliser les fameux tests physiques.
Sous les ordres de Nadir El Fassi, préparateur physique, et de Nicolas Datas transformé en DJ d’un jour, au service d’un Jérémy Rozier décisionnaire des musiques pour motiver, les arbitres ont multiplié les allers-retours. Et si le niveau s’est montré disparate sur ce stage de reprise, la satisfaction était au rendez-vous. « Si je dois comparer par rapport à la saison dernière, ils sont meilleurs. Donc ça veut dire qu’on a un niveau de performance physique qui est meilleur sur le stage de reprise que la saison dernière », confie le préparateur physique des arbitres.
Même son de cloche pour Romain Poite, qui, avant de donner les directives physiques pour la saison à venir, a salué les efforts de chacun. « Félicitations les gars, on a quand même deux records cette année sur les tests physiques. Dans l’ensemble, c’est bien, même s’il faudra être à un meilleur niveau lors du prochain stage à l’automne. »
Dans le dur physiquement, les arbitres, face aux montagnes pyrénéennes, avaient de quoi relativiser. « Même si c’est dur, il y a quand même pire. On a de la chance d’être dans un cadre comme ça », confie un arbitre de Top 14. « Ce sont des tests physiques assez basiques. Avec la montagne, on pourrait faire des choses bien plus dures, mais le but ce n’est pas de les cramer », s’amuse Nadir El Fassi.
« Les arbitres, des sportifs qui arbitrent d’autres sportifs »
Le but : que les arbitres soient le plus prêt physiquement pour prendre les meilleures décisions et ne pas manquer de lucidité. « Ce premier stage est là pour donner les datas de base, et il sert d’étalonnage pour que, sur les deux autres stages de la saison, les arbitres soient meilleurs. Moi, je pars du principe que les arbitres doivent être des sportifs qui arbitrent d’autres sportifs, qu’ils ne soient pas seulement des arbitres », affirme l’ancien décathlonien, qui accompagne les arbitres à distance toute l’année. « Au plus ils seront prêts physiquement, au plus ils auront la lucidité nécessaire pour prendre les bonnes décisions. »
En attendant de recevoir les entraîneurs de Top 14 et Pro D2, mercredi et jeudi, les arbitres devront, d’ici là, passer par la case technique.