Ce dimanche 27 juillet, la première étape du championnat de France de trial urbain s’est déroulée sur la place François-Mitterrand, à Cahors. L’élite des pilotes de trials était présente pour faire honneur à cette compétition, organisée depuis 28 ans. Reportage.
Les pilotes envoient de grands kicks pour démarrer leurs motos. Une odeur d’essence flotte dans l’air. Les moteurs vrombissent et étouffent la musique Smells Like Teen Spirit, de l’iconique groupe de rock Nirvana. Un commentateur prend la parole : “Le Championnat de France de trial urbain peut commencer !”. La foule applaudit, visiblement heureuse de retrouver cet événement, organisé à Cahors depuis 28 ans.

Il est 11 h 30, l’heure de présenter les compétiteurs et compétitrices des trois catégories (TX2, TX1 et TXGP). La sélection des pilotes n’a pas été faite au hasard. Ils et elles sont les cinq meilleurs des catégories établies lors du Championnat de France de trial 2025. Parmi eux, Alycia Soyer, championne du monde en trial 2 féminine en 2023. Elle est assise sur sa bécane, les bras croisés sur le guidon. “Je fais du trial depuis que j’ai 3 ans, car mon père et mon grand-père en faisaient aussi”, explique l’étudiante de 19 ans. L’année prochaine, elle entamera sa première année en école de kiné à Tours.

Au micro, le commentateur de la compétition affirme que “le trial se conjugue aussi au féminin”, tout en annonçant la présence de Berta Abellan, une pilote espagnole au palmarès impressionnant : six fois vice-championne du monde et cinq fois championne d’Espagne. Toujours sur sa moto, Alycia Soyer ajoute “qu’il y a quand même très peu de femmes dans le trial, sauf aux mondiaux. Ça se démocratise dans d’autres pays mais très peu en France”. En tout cas, “aujourd’hui je suis là pour donner mon maximum et découvrir le trial urbain, car j’en fais très peu”. Cahors n’est que la première étape du Championnat de France de trial urbain. Deux autres épreuves sont organisées à Ambert et à Albertville.

Le départ décalé de 30 minutes
Il est 12 h 30, la pluie commence à tomber. “La première épreuve, qui devait commencer à 14 h va être décalée de 30 minutes”, soupire Didier Valade, organisateur de l’événement. “C’est embêtant mais bon, on ne peut pas vraiment prévoir… La seule chose, c’est que nous avons privilégié le béton et les cailloux pour les obstacles, car le bois met trop longtemps à sécher”, ajoute-t-il.

Normalement, les pilotes se déplacent dans tout Cahors, “mais cette année nous avons des pilotes de 14 ans, et il faut en avoir 16 pour rouler en ville, alors on reste sur la place François-Mitterrand”. “Ça ne nous dérange pas, c’est déjà très chouette d’avoir ce genre de compétition ici, Cahors a un nom dans le monde du trial, assure Thomas, spectateur de la compétition. Et ce n’est pas la pluie qui va me décourager, j’avais son âge, je venais déjà”, sourit-il en pointant du doigt un enfant, qui se promène devant lui.

Il est 14 h 30. La compétition commence. Les pilotes se succèdent, grimpent sur les obstacles, font le show. Par mesure de sécurité, des personnes sont là pour assurer les pilotes. “Je fais attention que la moto ne lui tombe pas dessus, je l’assure s’il n’arrive pas à monter, je lui donne le chrono, car il n’a qu’une minute trente…”, énumère Ricardo Garcia, le père d’Yvan Garcia, l’un des pilotes.

Malgré la pluie du début d’après-midi, la course bat son plein et le public est bel et bien présent pour encourager les pilotes et découvrir le grand vainqueur de cette première étape du Championnat de France de trial urbain. Roulement de tambour, Hugo Dufrese est arrivé premier dans la catégorie TXGP, Anthony Garcia est monté sur la première marche du podium dans la catégorie TX1, même chose pour Théo Flourette dans la catégorie TX2 et pour Berta Abellan dans la catégorie TX2 féminines.