Chaque été, le festival Tempo Latino embrase la commune gersoise de Vic-Fezensac. Le mot-clé festival de musique latine prend ici tout son sens, entre danse enflammée, ambiance cubaine et immersion totale dans la culture sud-américaine.
La nuit est tombée. L’air reste encore frais. Des dizaines de personnes affluent vers le centre de Vic-Fezensac, commune gersoise de 3 500 habitants. Tous arborent des tenues colorées, mêlant robes à motifs et chemises légères. “C’est la première fois que je viens à Tempo Latino, lance Juliette, le regard pétillant. Je n’aurais jamais imaginé qu’il y aurait autant de monde !”

Bracelet bien accroché au poignet, la jeune femme s’apprête à rejoindre un ami pour participer aux festivités. Aux abords des arènes Joseph-Fourniol, elle semble transportée dans les rues de La Havane. Et pourtant, c’est bien dans le cœur du Gers que la magie opère. ” Je suis vraiment surprise… Mais j’adore !, confie-t-elle un peu plus tard dans la soirée. Honnêtement, j’ai envie d’apprendre la salsa maintenant.”

Surnommé “El Único”, le festival Tempo Latino célèbre cette année sa 30e édition. Depuis jeudi soir, des centaines de festivaliers s’y retrouvent, venus de toute la France, et même d’ailleurs, pour vibrer au son de la salsa, de la bachata et des rythmes afro caribéens. Pendant tout un week-end, la fièvre latine s’empare de Vic-Fezensac.
“On nous avait dit que c’était le rendez-vous de la danse latino”
Cocktail à la main, tentant quelques pas de danse ou déjà happés par les premiers concerts : dès vendredi, les festivaliers avaient transformé le village en véritable capitale sud-américaine. Et ce n’était qu’un début. Samedi, aux alentours de 14 heures, les danseurs s’échauffaient déjà sur la piste du Habana, bien décidés à profiter de chaque instant.
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Hélène et Blaise, venus de Montpellier, observent les danseurs depuis le bord de la piste. “On est arrivés hier en fin d’après-midi. On nous avait dit que c’était le rendez-vous de la danse latino”, raconte le duo. Pas question pour eux de rester spectateurs : après une courte pause, ils rejoignent la piste pour une bachata endiablée, malgré la chaleur. “Le niveau est incroyable, les gens sont à fond, c’est super motivant”, sourit Hélène, encore essoufflée.

“Ce qui est génial, c’est qu’il y a plein de scènes différentes. On peut vadrouiller, s’arrêter, danser, puis recommencer”, ajoute Blaise, ravi. Les deux complices comptent bien profiter aussi de la programmation musicale : “On adore les concerts, alors on s’est inscrits à tous. Déjà vendredi, c’était extra !”
Des pistes improvisées dans les rues de Vic
Un peu plus loin des scènes principales comme La Conga ou les arènes, l’ambiance dans les rues de Vic est tout aussi chaleureuse. Là, des danseurs amateurs ou professionnels improvisent sur le bitume, au gré de la musique. “Je viens spécialement d’Île-de-France pour le festival, raconte Céline, 31 ans. Je suis là pour la salsa, pour la joie, le partage, le plaisir de danser en plein air.”

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Danseuse professionnelle, elle loge avec des amis dans une maison gersoise le temps du week-end. Elle est venue pour s’immerger totalement dans cet univers, tester différents styles et rencontrer de nouvelles personnes. “Mon programme du week-end ? Danser !, s’amuse-t-elle. Et puis aussi me balader, échanger, profiter de l’ambiance…”

Jusqu’à dimanche soir, des milliers de festivaliers continueront à faire vibrer Vic-Fezensac au rythme des sons cubains. À 30 ans, Tempo Latino confirme plus que jamais son statut de plus grand festival de musique latine en Europe. Et déjà, les habitués rêvent de la 31e édition…