Alors que Lenny Martinez a définitivement perdu son maillot à pois, le leader d’Arkéa B & B a souffert mais conservé sa 7e place. Jordan Jegat, lui, est toujours 11e. Le point avant les deux dernières étapes de la 112e édition.
“Non, mais ce n’est pas fini ! Il nous reste encore deux étapes avant de passer la ligne…” Kevin Vauquelin, trempé, le visage un peu pâle, essaie d’enfiler un imper et d’affronter les micros en même temps. Même raccourcie, la balade savoyarde n’a pas été une simple promenade.

“J’ai encore limité la casse aujourd’hui, malheureusement on a pris une mauvaise cassure dans la descente du col du Pré, Uno-X en a profité pour rouler, mais franchement on aurait fait pareil à leur place…” La révélation de la saison (même s’il avait gagné une inoubliable étape à Bologne lors de sa première visite sur le Tour) n’est pas du genre à se plaindre, ni à critiquer les autres. “C’était un beau combat avec Tobias (NDLR : Johannessen le passe au général et gagne deux places, lui reste finalement septième). Au début, je n’étais vraiment pas bien mais Ewen et Raul ont été encore une fois extraordinaires. Ils ont fait toute la descente, ils ont roulé ensuite… et après je me suis battu.”
Ces derniers jours, le jeune Costiou et le rouleur espagnol Garcia Pierna, vainqueur de la première étape contre-la-montre sur la Route d’Occitanie-CIC en juin, ont été précieux aux côtés du leader d’Arkéa.
“Dès le pied de La Plagne, poursuit-il, je me suis battu, j’ai retrouvé mes jambes, et je crois que la pluie m’a bien aidé à me sentir un peu mieux. On est en troisième semaine et on ressent tous les efforts.” La fatigue ne l’a jamais empêché de parler, ça ne va pas commencer aujourd’hui !
“Dans le premier col, j’ai vite vu que c’était un peu le bordel (sic). J’ai dit à Ewen de rouler un petit peu quand j’ai vu Johannessen sortir, logique je ne voulais pas perdre ma place au général. Je n’étais pas bien, mais comme d’habitude j’avais besoin de ma mise en route, c’est pour ça que sur une étape aussi courte c’était un peu dur. Ça s’est transformé un combat contre moi-même.”
Ineos ou pas…
Le Top 10 aurait été largement satisfaisant. Il va faire mieux à Paris. “Septième… C’est top. Je suis pressé d’être à la semaine prochaine et de pouvoir réaliser ce qui s’est passé pendant ces trois semaines. C’est beaucoup de travail, je suis fier de l’équipe Arkéa-B & B, de mes équipiers et de la manière dont on a géré tout ça. Ce n’était pas du tout prévu mais on s’est battus comme des lions, je suis vraiment content.”
Pendant ce temps, Manu Hubert poursuit ses démarches dans l’espoir de voir son groupe continuer, et, qui sait, avec le deuxième du Tour de Suisse. Depuis le mois dernier, l’offre d’Ineos-Grenadiers s’est concrétisée, elle lui permettrait de doubler son salaire…