Philippe Lazzarini est un diplomate à la placidité tout helvétique. Cela n’empêche pas le patron de l’Agence des Nations unies en charge des Réfugiés palestiniens (UNRWA) d’être dans le collimateur du gouvernement israélien. L’UNRWA est en sursis : la semaine dernière, Lazzarini s’apprêtait à en licencier plusieurs milliers d’employés, faute de budget après la défection des Etats-Unis : au dernier moment, un chèque miraculeux a repoussé l’échéance. L’UNWRA vit au jour le jour.
Pour comprendre cette situation, il faut plonger dans les entrailles de l’histoire. Le 6 juin, Lazzarini assistait à la première projection publique en France, à l’Institut du Monde arabe (IMA) à Paris, de « UNRWA, 75 ans d’une histoire provisoire », documentaire réalisé par Lyana Saleh et Nicolas Wadimoff. L’UNRWA, la seule agence de l’ONU consacrée à une situation spécifique, est à elle seule le rappel permanent de l’existence d’un « problème …
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