Sommes-nous condamnés à n’être que les commentateurs des déclarations, des tweets et des décisions de Donald Trump ? Le président des Etats-Unis occupe le terrain médiatique quotidiennement, et ses prises de parole font partie intégrante d’une stratégie politique énoncée depuis longtemps par son ex-conseiller Steve Bannon. Il nous tend un piège dans lequel il est très difficile de ne pas tomber. Comme tout le monde, je pense, je me réveille le matin en me demandant ce que Trump a dit ou fait pendant que je dormais… Et je suis rarement déçu, il y a toujours quelque chose.
Le simple fait de s’interroger ici sur la manière de ne pas se laisser entraîner dans le piège de cette parole performative est révélateur de sa puissance effective. Trump est le premier à gouverner avec un réseau social : il y déclare la guerre et la paix (un jour il cajole l’Iran, le lendemain il le voue aux gémonies) ; lance des anathèmes politiques (le candidat démocrate à la mairie de New York, Zohran Mamdani, est un « communiste cinglé ») …

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