Ce n’est pas la montée préférée de Tadej Pogacar, mais il n’a pas le choix. Ce jeudi après-midi, il va falloir y repasser…
Comme le Plateau de Beille ou le Port de Balès dans nos Pyrénées, le col de la Loze n’a pas eu besoin de cinquante visites du Tour pour exister ! Les vieux Tourmalet, Galibier, Aubisque ou Ballon d’Alsace pourraient même en être jaloux ! Ce « col du XXIe siècle » comme l’avait désigné Christian Prudhomme, n’a été goudronné qu’il y a six ans, juste pour les cyclistes, et s’apprête à recevoir, le Tour, aujourd’hui, pour la troisième fois. Une seule arrivée jusqu’ici avec la victoire du Colombien Miguel Angel Lopez en 2020 (suspendu quatre ans depuis pour violation des règles antidopage) et un passage que Tadej Pogacar ne peut oublier.
En 2023, au lendemain du coup de massue reçu au chrono de Passy survolé par Jonas Vingegaard, le Slovène avait sombré laissant presque six minutes dans l’effrayante montée. Lors de la deuxième journée de repos en Languedoc, le triple vainqueur du Tour a eu cette réflexion : « Hautacam, Mont-Ventoux, Col de la Loze, que des endroits où Jonas m’a lâché dans le passé, à croire que les organisateurs ont voulu me faire peur ! ».
A Hautacam (nettement) et au Ventoux (pour deux secondes), le maillot jaune a terminé devant son cher adversaire danois, il va sans doute vouloir tout à l’heure réaliser le triplé pour renvoyer ces mauvais souvenirs sur l’étagère des anecdotes d’un déjà très riche parcours.
En passant par Courchevel
Cet été, Thierry Gouvenou a souhaité proposer une autre version de cette difficulté atypique, depuis Brides-les-Bains et en passant par Courchevel. Il faudra grimper 26,4 kilomètres sur une pente moyenne de 6,5 % montée pour arriver à 2304 m d’altitude, le Souvenir Henri-Desgrange (point le plus haut de l’édition) cet été. Le KOM (King of Mountain, chrono record répertorié sur les sites spécialisés) détenu par l’ancien skieur Hugo Blanc, amateur à Hexagone-Corbas-Lyon-
En septembre 2020 lors de la cyclo « Col de la Loze by Brides-les-Bains », trois jours avant la découverte du sommet par le Tour, à 19,1 km/h de moyenne, l’Albertvillois avait mis 1h21’40’’pour en finir. A environ 268 watts de moyenne, une perf digne du monde pro que le coureur n’a pas encore rejoint. Un détail pour finir ou plutôt pour commencer, quand les rescapés de ce Tour verront se dresser la bande de ciment sous leur roue avant, ils auront évité l’Alpe d’Huez sur leur gauche mais emprunté le Glandon et la Madeleine. Trois hors-catégories en un peu moins de quatre heures. Bon appétit !