Plusieurs dizaines d’agriculteurs de la Coordination Rurale sont venus dégrader la façade du QG des Écologistes ce mardi soir à Toulouse. Une mobilisation qui fait suite aux propos tenus par la députée Sandrine Rousseau suite à l’adoption de la loi Duplomb.
Ce mardi soir, une centaine d’agriculteurs de la Coordination Rurale de toute la région se sont retrouvés afin de manifester devant les portes des locaux des Écologistes à Toulouse. Cette mobilisation, en réaction aux derniers propos tenus par la députée EELV Sandrine Rousseau, s’est achevée par le déversement d’ordures, de purin et le jet d’œufs et de pochettes de sang sur la façade du bâtiment. Récemment, la députée écologiste avait déclaré n’en n’avoir “rien à péter de leur rentabilité” suite à l’adoption de la loi Duplomb, qui réhabilite l’utilisation de certains pesticides.
“Il y a des familles derrière et une détresse énorme”
“C’était une réponse à l’insulte qu’a faite Sandrine Rousseau au monde agricole” explique Julien Aurières, coprésident de la CR Tarn-et-Garonne. “Quand on fait des sorties comme ça devant les médias, il faut répondre de ça devant les gens, parce qu’il y a des familles derrière et une détresse énorme. Cette déclaration, elle est extrême, les mots sont provocateurs. On est tous touchés quand on entend des mots comme ça et qu’on nous dit “en réalité, vous servez à rien”, poursuit-il.
“Je fais confiance à l’ANSES”
Un constat partagé par Éloi Nespoulous : “Nous, c’est le fond du problème notre rentabilité. On veut pouvoir élever nos enfants et tout simplement nourrir les Français” insiste le président de la CR Aveyron. Concernant la loi Duplomb, ce dernier a aussi tenu à mettre les points sur les I : “Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que cette loi, elle ne fait pas tout mais elle va permettre des avancements. En Occitanie, elle va permettre de faire des réserves collinaires, pour bloquer l’eau en montagne quand elle tombe et s’en servir pour arroser les fruitiers”.
Pour ce qui est du risque sanitaire, l’agriculteur se montre là aussi convaincu : “Je fais confiance à l’ANSES. Tous les autres pays d’Europe et du monde entier ont le droit de l’utiliser, pourquoi pas nous ?”. Du côté des Écologistes, une rencontre est déjà en préparation afin de tenter d’ouvrir un dialogue qui semble bel et bien rompu.