Emmanuel Macron lors d’une visite sur une base militaire aux Emirats arabes unis, en décembre 2025. JEANNE ACCORSINI/SIPA
La scène n’est pas inédite. Il y a un an déjà, la chute du gouvernement Barnier avait laissé la France sans budget. Le Parlement avait alors adopté, le 18 décembre 2024, une loi spéciale, installant l’Etat dans une zone grise de près de deux mois, jusqu’à l’adoption définitive d’un budget le 6 février 2025. Une inquiétude avait alors gagné un secteur singulier : celui de la défense. Aujourd’hui, le scénario se répète. Après l’échec des députés et des sénateurs à s’accorder sur un budget, le gouvernement de Sébastien Lecornu est, lui aussi, contraint de recourir à une loi spéciale, laquelle a été votée ce mardi. Aux mêmes causes, les mêmes effets : dans les états-majors et les couloirs de l’hôtel de Brienne, l’inquiétude monte de nouveau. « Sans budget, les trois principales victimes sont l’Intérieur, la Justice et, bien sûr, la Défense », résume un ministre. Ancien titulaire du portefeuille des Armées, le chef du gouvernement est allé plus loin, affirmant il y a quelques semaines que ce secteur serait « le premier touché » par l’impasse parlementaire.
Comme l’ensemble des administrations et des services publics, l’armée se trouve aujourd’hui suspendue à l’incertitude budgétaire. Mais elle a davantage à y perdre que les autres. Le budget de la défense, qui devait passer de 50,5 milliards d’euros en 2025 à 57,2 milliards en 2026, était en effet cel…
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