Des pièces de vaisselle issues des réserves de l’Élysée ont été dérobées pendant plusieurs années avant d’être revendues en ligne, notamment sur Vinted. Trois hommes sont mis en cause dans cette affaire, pour un préjudice estimé entre 15 000 et 40 000 euros.
Un pillage discret. Pendant au moins deux ans, des pièces de porcelaine et d’argenterie ont quitté les réserves de l’Élysée, situées dans l’aile ouest du palais présidentiel, avant d’être revendues sur des plateformes en ligne ou conservées par des particuliers. L’affaire débute par un signalement interne, après la constatation de disparitions répétées d’objets utilisés lors de dîners officiels ou exposés dans le palais. Le préjudice est évalué entre 15 000 et 40 000 euros, rappelle Le Figaro.
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Trois suspects déférés
L’enquête s’oriente rapidement vers Thomas M., maître d’hôtel et argentier à la présidence de la République. Selon les éléments judiciaires, ses inventaires étaient volontairement minorés. “Clairement, tout pointait vers lui. Ça a été très facile de le confondre”, indique une source proche du dossier. Chaque pièce étant marquée, numérotée et inventoriée, leur traçabilité a facilité les investigations, d’autant qu’un récolement avait été effectué en 2022.
Les enquêteurs établissent également un lien avec Damien G., gérant d’une société de vente d’objets d’art de la table. Sur un compte Vinted qui lui est attribué, sont retrouvés des objets de la manufacture de Sèvres, indisponibles au grand public. Un troisième homme, Ghislain M., surveillant au musée du Louvre et collectionneur, est identifié comme receleur. Au total, près d’une centaine d’objets ont été saisis. Les trois suspects ont été déférés et encourent jusqu’à dix ans de prison et 150 000 euros d’amende.