Des étudiants de l’Université normale de Pékin qui ont pris part au « mouvement du 4-Mai ». WIKIMEDIA/PUBLIC DOMAIN
Pour aller plus loin
Soudain des flammes s’élèvent. En cet après-midi du 4 mai 1919, la maison de Cao Rulin, à Pékin, vient de prendre feu malgré les barrages de police contenant les milliers de manifestants venus crier leur colère. Agé d’une quarantaine d’années, les cheveux en brosse, la moustache mince, Cao Rulin est membre du « gouvernement de Beiyang », fantoche autorité centrale de la toute jeune République de Chine. Le pouvoir de l’administration à laquelle il appartient n’est que d’apparat puisque le pays traverse l’un de ces interrègnes chaotiques qui ont toujours rythmé son histoire.
En dépit de ces remous, Cao Rulin participe à la conférence de la paix de Paris, où l’on vient de décider d’attribuer au Japon les anciennes possessions de l’Allemagne dans la province du Shandong. Cela fait de lui l’une des cibles privilégiées des étudiants qui ne supportent plus, alors que vient d…
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