Portrait officiel de l’impératrice douairière Cixi (vers 1895). TOPFOTO / AURIMAGES
Pour aller plus loin
L’impératrice Cixi avait de grands pieds. Depuis la fin de la dynastie des Tang (618-907), l’idéal érotique, c’était pourtant le pied « lotus d’or », de sept centimètres. Pendant des siècles, les femmes ont ainsi été mutilées, les pieds bandés depuis l’enfance. Mais pas Cixi, née en 1835 dans une famille mandchoue. La face du monde tient parfois à un détail : la pointure. Cixi, choisie à 16 ans pour rejoindre le harem de concubines de la Cité interdite, a gouverné l’empire du Milieu pendant près de cinq décennies. Elle fera interdir la pratique barbare du « lotus d’or » en 1902. En vain. Elle créera aussi la première école féminine et promulguera un décret pour rendre l’instruction des filles obligatoire.
L’histoire, peut-être parce qu’elle a souvent été écrite par des hommes, a rarement été tendre avec les femmes. Comme Wu Zetian (624-705), seule autre impératrice chinoise, Cixi est restée dans les annales pour sa légende noire. Celle d’une sorcière, comme dans « le Dernier Empereur », le film de Be…
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