Cinq sangliers ont été abattus par des archers dans un lotissement de Villefranche‑de‑Rouergue, en Aveyron, après que des animaux se sont installés dans un bosquet en plein milieu des habitations, provoquant des dégâts et des risques pour la sécurité des riverains.
À Villefranche‑de‑Rouergue, dans l’Aveyron, une situation étonnante a récemment inquiété les habitants d’un lotissement : des sangliers s’étaient installés en plein milieu de la zone résidentielle, dans un bosquet servant de dortoir aux suidés pendant la journée. Cette présence, devenue fréquente dans certaines zones péri‑urbaines françaises, pose des problèmes de cohabitation, de sécurité des riverains et de circulation nocturne, ainsi que d’importants dégâts dans les jardins et espaces verts des particuliers selon Chasse Passion.
Une réponse adaptée : la chasse à l’arc
Les dégâts occasionnés — arbres fruitiers retournés, plantations ravagées, clôtures dégradées — ont poussé les riverains à alerter les autorités locales. Dans ce type de zone résidentielle dense, l’usage d’armes à feus classiques ou de battues traditionnelles est formellement exclu, en raison des risques pour la sécurité des personnes et des biens. Face à cet enjeu, les lieutenants de louveterie de l’Aveyron ont fait preuve d’imagination. Plutôt que de recourir aux méthodes classiques, ils ont opté pour une intervention ciblée et silencieuse menée par des archers spécialisés. Sollicités spécifiquement pour cette mission délicate, ces chasseurs à l’arc ont pu s’approcher des animaux sans susciter de panique ni gêner les habitants. Chasse Passion rapporte que cette solution permettait de gérer le problème de manière précise et sécurisée. La chasse à l’arc, bien que parfois considérée comme une pratique plus traditionnelle qu’efficace, s’est révélée particulièrement adaptée dans ce contexte urbain sensible. Contrairement aux balles tirées par une carabine, les flèches sont maîtrisées et moins susceptibles de dépasser la zone ciblée, réduisant ainsi significativement les risques pour les tiers.
Résultats de l’opération
Au terme de l’opération, neuf sangliers ont été localisés dans le bosquet occupé. Parmi eux, cinq ont été abattus par les archers, tandis que les autres ont été contraints de quitter leur refuge et dispersés hors du lotissement. L’intervention s’est déroulée sans incident et a été saluée par la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron, qui a mis en avant l’efficacité et l’adaptation des techniques employées face à une problématique de plus en plus fréquente dans les zones péri‑urbaines. Ce type d’action illustre un changement de paradigme dans la gestion des sangliers en périphérie des zones habitées, où la cohabitation entre l’homme et la faune sauvage nécessite des solutions innovantes. Alors que ces animaux s’aventurent davantage en milieu humain à la recherche de nourriture et d’abris, la chasse à l’arc pourrait devenir une méthode complémentaire aux battues traditionnelles, surtout là où l’usage d’armes à feu est exclu.

