À l’issue de la défaite à Montpellier ce samedi 20 décembre (31-33), le manager du CO a pointé les périodes sans de son équipe, tout en saluant sa capacité à rebondir.
Ne sortez-vous pas avec beaucoup de regrets de cette défaite à Montpellier (31-33) ?
Forcément. Quand tu perds 31-33 et que tu as une énorme opportunité à un moment important du match, oui, ça laisse des regrets. Après, on est trop en difficulté sur nos entames de chaque mi-temps. On prend trop de points à ces moments-là pour l’emporter. Malgré ça, on est revenu, on a mis les Montpelliérains en danger. On s’attendait à un match délicat parce que c’est une équipe difficile à manœuvrer, avec la meilleure défense du Top 14 et un gros paquet d’avants. Et puis on avait deux jours de récupération en moins, en laissant beaucoup d’énergie dans cette Champions Cup. Mais si on avait été mieux sur nos entames, on aurait pu peut-être repartir avec trois points de plus. Sur le jeu au sol, je trouve qu’on a manqué de précision, donc on n’a pas pu enchaîner notre jeu. Cette équipe, il faut arriver à la déplacer. On a réussi par moments, mais trop sur des ballons qu’ils ont perdus.

Que dites-vous depuis la tribune en voyant cette entame de match ratée ?
Je ne peux pas tout te dire (sourire). On passe à travers sur notre réception de coup d’envoi en se faisant pénaliser. Derrière, on essaie de jouer, turnover et essai pour le MHR. Bon, si on voulait les aider à gagner, on ne pouvait pas mieux s’y prendre. Après, comment va-t-on réussir à rebondir ? Je trouve qu’à 17-0, on n’a pas baissé les bras, on est revenu. À la mi-temps, je sens que si on arrive à mettre un peu de vitesse, à mettre notre jeu en place, il y a des choses à faire. Mais il faut bien jouer les coups. Honnêtement, il y a une ou deux opportunités… Si on les jouait un peu mieux, je pense qu’on serait reparti avec trois points de plus. Mais après, on ne les a pas mises au fond. Eux aussi ont sûrement loupé des occasions. Mais il fallait oublier ce premier quart d’heure, revenir à des choses simples et efficaces.
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Et avez-vous vu plus cela après la pause ?
Oui et non. On a mis 20 minutes à chaque fois pour s’y mettre. Il nous manque 40 minutes. Mais l’adversaire nous a aussi mis sous pression. Cependant, dans le jeu au sol, on a manqué de précision, on a surjoué à vouloir se faire des passes après-contact, qui n’avaient pas toujours lieu d’être. Et on sait que contre cette équipe, il faut enchaîner. Si on fait touche-mêlée, touche-mêlée, ça l’avantage plus que nous puisqu’elle est très dense.
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Quand Jérémy Fernandez convertit la pénalité qui vous fait passer devant (31-30), vous dites-vous que la bascule, du bon côté, s’est peut-être opérée ?
Pour moi, il y a deux moments. Quand on revient de 0-17 à 14-20 à la mi-temps, je me dis qu’on a fait le plus difficile. Derrière, à 14-30, on revient. J’espère que les joueurs vont prendre conscience, encore une fois, du potentiel qu’ils ont. Quand on tient le ballon, on est dangereux. La preuve, quand on l’a, on arrive à mettre 33 points à la meilleure défense du championnat. Pour autant, on manque peut-être un petit peu de stratégie ou de filouterie à certains moments, notamment sur cette ultime mêlée. Est-ce qu’on doit la pousser, pas la pousser, être peut-être plus… En Top 14, ça se joue à peu de choses.

