December 20, 2025

"On s’est engueulé" : bouteille de vodka en main, il décapite les rétros des voitures sur le parking : les riverains sont à bout

l’essentiel
Quand il rentre chez lui, il passe par ce parking. Souvent, il a trop bu. Et sa rage se reporte sur les véhicules stationnés. À Colomiers, les résidents n’en peuvent plus.

Le 10 décembre 2025, à Colomiers, près de Toulouse, sur le parking d’une résidence, peu après 17 heures. Un habitant alerte la police municipale : depuis son balcon, il observe un individu en train de briser les rétroviseurs de plusieurs véhicules à l’aide… d’une bouteille de vodka. Alerté par des cris dans la rue, le témoin assiste, impuissant, à la scène.

À l’arrivée des policiers municipaux, le prévenu est immédiatement reconnu. “Nous avons souvent affaire à lui, généralement alcoolisé”, confie l’un des agents. Interrogé sur son état, l’homme répond sans détour : “J’ai bu une bouteille de vodka avec mon voisin et on s’est engueulé”. Le constat est sans appel : plusieurs véhicules sont endommagés.

Pas un fait isolé

Mais l’intervention dégénère. Lors de son interpellation, l’homme se débat violemment dans le véhicule de police, donne des coups de pied aux agents qui tentent de le maîtriser. Le conducteur reçoit un coup et fait un écart sur la route. “Heureusement qu’il n’y avait personne”, témoigne l’un des policiers à l’audience.

Pour ces violences, les deux policiers municipaux réclament chacun 800 euros de dommages et intérêts. Ce n’est pas un fait isolé. Le 18 novembre, une scène similaire s’était déjà produite sur ce même parking. Les riverains sont à bout.

“Un différend avec les résidents ?”

“Il faut que ça s’arrête. Mon assurance commence à me dire qu’avec toutes ces dégradations, ils vont me résilier”, confie une victime, qui demande 600 euros pour le préjudice matériel et 500 euros pour le préjudice moral. La présidente du tribunal correctionnel s’interroge. “Mais pourquoi toujours ce même parking ? Vous avez un différend avec un des résidents ?”. “Je ne sais pas. Je n’habite pas très loin, quand je bois je dois certainement passer par là pour rentrer chez moi”.

Le parquet rappelle qu’il se trouve encore sous sursis probatoire. “Visiblement, il ne comprend pas les avertissements de la justice”. Et de requérir dans la foulée une peine de 18 mois d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis probatoire, avec maintien en détention pour la partie ferme.

Prison ferme

En défense, Me Floriane Peyraud rappelle l’alcoolisme dont souffre son client. “C’est une maladie qui prend du temps à soigner”. Elle sollicite un aménagement de la peine sous bracelet électronique, avec un hébergement familial à Nice.

Le tribunal après en avoir délibéré tranche : quatre mois ferme et huit de sursis probatoire, avec obligation de travail, de soins et d’indemnisation des victimes. Maintien en détention.

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