December 14, 2025

Dermatose nodulaire : "On veut juste qu’ils nous entendent…" Un rassemblement mobilise 150 personnes à Auch

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Un rassemblement a mobilisé environ 150 personnes ce dimanche 14 décembre à Auch. Une façon pour les agriculteurs de prendre la parole et d’expliquer leur mobilisation à la population.

“On lutte avec nos moyens, mais c’est vrai que je pensais voir plus de monde.” Jean-Paul Barbé ne cache pas sa déception. Initiateur d’un rassemblement ce dimanche à 15 heures, place de la Libération à Auch, cet éleveur bovin de 52 ans installé à Lasséran pensait pouvoir mobiliser davantage autour de sa cause.

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Comme bon nombre d’éleveurs, il bat le pavé depuis trois jours maintenant pour faire entendre sa voix contre les abattages préventifs réalisés dans les élevages touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). “On est là pour unir, quelles que soient nos convictions par rapport à ce problème qu’est la dermatose aujourd’hui, et surtout lutter contre la désinformation que mettent en place nos élus”, souligne-t-il.

Les éleveurs présents refusent l’abattage préventif des troupeaux.
Les éleveurs présents refusent l’abattage préventif des troupeaux.
DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE

Ce dimanche, malgré un beau soleil, il n’a pu que constater un certain essoufflement du mouvement, après une journée de vendredi marquée par une union sacrée historique des syndicats (Confédération paysanne, Coordination rurale et Jeunes agriculteurs), qui avait débouché sur une proposition commune de protocole expérimental, déposée à la préfecture du Gers. “L’aspect politique reprend le dessus au détriment du combat qu’on est en train de mener”, regrette l’éleveur gersois.

Autour de lui, de nombreux agriculteurs et de sympathisants ont tout de même tenu à faire le déplacement à Auch, certains sous bannière syndicale (Confédération paysanne et Coordination rurale), d’autres non. Peu après 15 heures, on comptait environ 150 personnes sur la place de la Libération. Les prises de parole se sont succédé avec en fil conducteur le refus de l’abattage massif comme réponse à la maladie. “On veut juste que les politiques nous entendent et qu’on puisse se mettre autour d’une table pour discuter”, conclut Jean-Paul Barbé. Le message est passé.

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