S’il a reconnu la supériorité de Tours, vainqueur 3-0 ce samedi soir au Palais des sports, l’entraîneur des Spacer’s regrettait de ne pas avoir affronté le TVB dans ses meilleures dispositions.
Patrick, quel est votre sentiment à l’issue de cette défaite sans appel face au champion de France en titre ?
Je ne suis pas sûr que tout le monde l’a vu, mais notre passeur (Thomas Gil, NDLR) avait le dos bloqué. Il ne pouvait pas faire de longs renversements, quand la balle était haute c’était compliqué. Il ne pouvait pas servir alors que c’est une de nos forces habituellement. On était déjà privé de notre deuxième passeur (Théo Martzluff, cheville, NDLR) et cela n’aurait vraiment pas été un cadeau de lancer dans le bain le jeune Nils Berjaud dans un match comme ça, donc il a serré les dents. Si Théo avait été disponible, Thomas n’aurait pas joué ce match c’est certain.
Malgré ce coup du sort votre équipe a-t-elle répondu à vos attentes ?
On a fait de bons débuts de sets dans le premier et le deuxième. J’ai quelques regrets sur le premier car on a eu des occasions pour faire un petit break (8-6, 13-11, NDLR). Après, Tours c’est une grosse machine qui ne te laisse jamais respirer. Leurs ailiers (Strelhau, 10 points et Kavogo (10 pts, NDLR) ont été monstrueux. Le pointu (Mujanovic, 18 points, meilleur marqueur du match, NDLR) est très fort aussi. Nous, on manque de constance par rapport à ce genre d’équipe.
Vous avez vraiment hésité jusqu’au dernier moment pour faire débuter Thomas Gil ?
Hier matin il ne devait pas jouer. Il ne s’est pas entraîné lors des deux derniers jours. Il a simplifié son jeu au maximum avec un grand courage et je l’en remercie, mais pour battre Tours il faut être à 100 %. On a failli l’être dans les deux premiers sets mais on n’a pas tenu.
Si l’on englobe cette rencontre dans la série de quatre matchs que vous venez de jouer, votre équipe a tout de même pris huit points sur onze : c’est un bon bilan ?
Le bilan est super positif mais il faut continuer. Jusqu’à fin janvier on va jouer tous nos concurrents directs et c’est là qu’il va falloir prendre des points pour essayer de faire des écarts. Imaginez qu’en prenant huit points sur neuf on n’avait pas réussi à faire un écart ! Ce championnat est tellement dense qu’il va falloir s’accrocher jusqu’au bout et prendre des points partout où on pourra. Gratter tout ce que l’on peut car on ne sera pas à l’abri jusqu’à la dernière journée.

