Onzième de Pro D2 avec 26 points, Soyaux-Angoulême vit un début de saison sur courant alternatif. Défaite trois fois dans son antre de Chanzy, mais victorieuse trois fois à l’extérieur, la formation charentaise cherche encore cette régularité qui faisait sa force la saison dernière.
Trois victoires à l’extérieur, trois victoires à domicile. Le début de saison du SAXV est pour le moment assez troublant. Comment expliquez-vous ces montagnes russes ?
Je ne sais pas. On a comme un syndrome à domicile. On n’arrive pas à se lâcher quand on joue à la maison. On subit la pression de l’équipe adverse. C’est quelque chose qui est plutôt dérangeant sur le fond. Il y a aussi les entames de match où on n’arrive pas à prendre le score rapidement. Après, on est aussi capable de bonnes performances. On peut dire qu’on est sur courant alternatif et c’est problématique. On essaie d’y apporter des réponses.
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Vous restez sur une très belle saison dernière. Peut-être est-ce dur de s’y remettre ?
Les saisons d’après sont souvent très compliquées. Il y a beaucoup de cas concrets. Je me souviens lorsque j’étais entraîneur de la défense à Montpellier et qu’on avait été champion de France on avait eu le même genre de problématique. Des relâchements qu’ils soient conscients ou inconscients. On n’arrive pas à faire les dix pour cent en plus qu’arrivent à faire les équipes en face de nous. Il y a aussi l’exemple de Bordeaux-Bègles qui en championnat ne domine plus comme la saison passée. Tout ça n’arrive pas qu’aux autres. À nous de trouver les clés afin d’avoir de la stabilité en termes de résultats car les saisons sont souvent très serrées et tout peut aller très vite.
“On joue tous le maintien. Il faut être lucide, cela reste le plus important.”
Malgré tout votre équipe a montré qu’elle avait du caractère car il n’est pas donné à tout le monde d’aller s’imposer à Brive ou Béziers…
Oui, il y a la défaite contre Biarritz où après on va gagner à Brive où il n’est jamais simple de s’imposer. On a réussi aussi lors du dernier match du deuxième bloc à aller battre un concurrent direct pour le maintien qui est Mont-de-Marsan. Puis encore récemment après notre défaite face à Aurillac on est allé gagner à Béziers. C’est en effet une belle preuve de caractère.
Vous évoquez le maintien. C’est encore l’objectif du club ?
Dans un premier temps, on joue tous le maintien. Il faut être lucide, cela reste le plus important. Il faut donc prendre des points contre les équipes qui jouent le même championnat que nous. Je n’ai pas la prétention de dire que je joue le même championnat que Vannes ou Provence Rugby. Financièrement, déjà, on n’est pas dans la même cour et on n’a pas les mêmes effectifs.
“On sait qu’ils vont arriver plus libérés après leur succès à domicile.”
Vous recevez Agen ce vendredi. Comment abordez-vous cette rencontre ?
Le SUA a cassé sa spirale négative face à Provence Rugby. Ils ont fait preuve de caractère et de résilience jusqu’à la fin pour aller marquer cet essai qui les a fait basculer. J’ai trouvé une équipe enthousiaste. Elle est capable de beaucoup taper dans le ballon mais aussi d’être dans la possession avec un jeu aéré et un rugby ouvert. On sent la patte de Guillaume Jan qui avait fait la même chose avec Nevers. On sait qu’ils vont arriver plus libérés après leur succès à domicile. Ils n’auront rien à perdre.
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Vous mettez en avant la patte de Guillaume Jan. Vous sentez une différence par rapport au SUA de l’an dernier ?
Je ne sais pas, puis ce serait manquer de respect à l’encontre du précédent staff. Pour autant, ce n’est pas la même forme de rugby qu’ils utilisent. Ils ont aussi un joueur différent à l’ouverture (Craig Willis) qui a des qualités et qui les fait bien jouer au rugby. Le changement vient aussi de cet ouvreur-là.
Après la réception d’Agen vous aurez un déplacement à Carcassonne. L’objectif est de faire le plein avant les fêtes ?
Je ne fixe jamais d’objectif de résultat à l’équipe. Pour moi c’est plus un objectif du « comment ? ». Le résultat est la conséquence de quelque chose qu’on aura construit d’une manière ou d’une autre.

