Deux jours après la découverte du corps d’un bébé sur une ligne de tri du centre Triglaz, à Plouédern, le procureur de Brest apporte de premiers éléments médicaux-légaux. L’autopsie n’a révélé aucune trace de traumatisme, mais des analyses doivent encore éclaircir les circonstances du décès.
Le Parquet de Brest a livré, ce mercredi 10 décembre, les premiers résultats de l’autopsie du corps découvert lundi matin au centre de tri des déchets Triglaz, à Plouédern (Finistère). Selon le procureur Stéphane Kellenberger, il s’agit d’un bébé de sexe féminin, “dont le développement était a priori assez proche du terme”. Le corps, retrouvé sur une ligne dédiée au tri manuel des déchets issus des poubelles jaunes, était “dégradé”, a précisé le magistrat.
L’examen médico-légal n’a révélé “aucune trace particulière de trauma, susceptible d’expliquer le décès”. Les causes de la mort demeurent donc indéterminées. De nouvelles analyses, déjà engagées, doivent permettre de dater le décès, d’établir si l’enfant était née viable, “avait ou non respiré”, et de tenter de préciser le mécanisme létal.
Provenance difficile à établir
L’enquête, ouverte dès lundi pour “recherche des causes de la mort”, a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Landerneau. Les investigations s’annoncent complexes : les déchets ne transitent pas directement du camion au tapis, mais passent par une fosse de stockage, où se trouvaient les apports déposés depuis la fin de semaine. Selon des éléments recueillis par Le Télégramme, la provenance du flux traité pourrait correspondre soit au secteur de Morlaix Communauté, soit à la partie nord du Morbihan. Le centre Triglaz accueille des déchets issus du Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan.
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La découverte a profondément marqué les salariés du site. Dès lundi, la direction a stoppé la ligne concernée, mis en place une cellule d’écoute et mobilisé des équipes du CHU de Brest, de Morlaix et de Landerneau pour accompagner les opérateurs, particulièrement choqués. L’autre ligne de tri, non concernée, a continué de fonctionner afin d’éviter l’engorgement de l’installation, dont la capacité ne permet pas un arrêt total prolongé. Le retour au fonctionnement normal du centre était prévu dès mercredi, après les dernières opérations judiciaires.
Les enquêteurs poursuivent désormais leurs investigations pour identifier l’origine du corps et déterminer les circonstances exactes de cette découverte macabre encore inexpliquée.

