December 7, 2025

Guerre en Ukraine : comment Volodymyr Zelensky a échappé à une douzaine de tentatives d’assassinat depuis le début de l’invasion russe

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, Volodymyr Zelensky multiplie les déplacements à l’étranger sous une vigilance extrême. Trajets secrets, avions mis à disposition, cortèges blindés… Découvrez comment ses déplacements internationaux sont orchestrés.

Volodymyr Zelensky a connu un moment d’inquiétude à son arrivée à Dublin en Irlande, ce lundi 1er décembre. Cinq drones non identifiés ont été repérés près de la trajectoire de l’avion présidentiel, suscitant immédiatement l’attention des forces de sécurité. Un rappel, s’il en fallait un, de la vigilance extrême entourant les déplacements du président ukrainien.

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Le premier déplacement discret du président ukrainien

Constamment sous la menace russe, Volodymyr Zelensky a attendu dix mois, après le début de la guerre, avant d’effectuer son premier déplacement officiel hors du territoire national. Le plus grand défi étant de quitter l’Ukraine, son premier voyage, en direction des États-Unis, a nécessité une opération d’exfiltration de grande envergure.

Face à la menace des missiles russes, les vols au-dessus de l’Ukraine sont trop risqués. Le président ukrainien avait donc opté pour un trajet secret en train jusqu’en Pologne, où il avait été aperçu à la gare de Przemyśl, près de la frontière, selon la BBC. Une fois sur le sol polonais, il avait pu embarquer à bord d’un avion mis à disposition par le gouvernement américain.

Depuis ce premier voyage, il est devenu courant de voir Volodymyr Zelensky embarquer en Pologne à bord d’avions mis à disposition par d’autres pays. Le président ukrainien a par exemple utilisé des avions français à plusieurs reprises, notamment en 2023 où il s’était rendu au sommet du G7 à bord d’un Airbus A330 de l’armée de l’air. Selon Le Figaro, cette solution logistique avait été demandée directement par la présidence ukrainienne.

“La partie hôte est responsable de la sécurité”

Une fois l’avion posé, la protection de Volodymyr Zelensky est principalement assurée par la nation qui l’accueille. Dmytro Lytvyn, conseiller du chef d’État ukrainien, a rappelé ce principe après l’incident des drones observés à Dublin : “La partie hôte est responsable de la sécurité”. Cet épisode a d’ailleurs permis de mesurer l’ampleur du dispositif de protection déployé.

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Si les Forces de défense irlandaises ont refusé de commenter l’événement en détail, invoquant des raisons de sécurité, des informations de The Irish Times ont révélé qu’un avion de l’armée de l’air irlandaise était en mission de surveillance lors de la détection des drones, tout comme des unités navales. La police irlandaise a indiqué par la suite, dans un communiqué, que “le soutien des forces de défense à l’opération de sécurité […] a été déployé avec succès de multiples façons”.

Chaque trajet sous haute surveillance

Le protocole sécuritaire demeure tout aussi strict une fois sur le sol du pays d’accueil. La rigueur du dispositif avait été détaillée par Pierre-François Degand, officier de sécurité au service de la protection, au journal Ouest-France lors de la visite de Volodymyr Zelensky en France en février 2023.

Pour les trajets routiers, notamment vers l’Élysée, le convoi comprenait “au minimum trois véhicules : une voiture ouvreuse, la voiture VIP et la voiture suiveuse”. Ces véhicules accompagnaient le président ukrainien jusqu’à son hôtel, dont l’emplacement restait strictement secret. Les voitures ne devaient jamais s’arrêter, rappelle l’ancien officier : “Si on est toujours en mouvement, c’est plus dur de tirer”.

Malgré tous ces dispositifs révélés, une grande partie des détails de la sécurité du président Volodymyr Zelensky demeure classée secret. Une discrétion essentielle pour préserver l’efficacité des protocoles, alors que le président ukrainien aurait déjà échappé à une douzaine de tentatives d’assassinat depuis le début de l’invasion russe.

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