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Le bilan s’alourdit d’heure en heure. Ce mardi 2 décembre, plus de 1 200 personnes ont été tuées en Asie dans les récentes inondations qui ont touché l’Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie et le Sri Lanka.
Une grande partie de l’Asie est actuellement en pleine saison de la mousson, qui entraîne souvent de fortes pluies, provoquant des glissements de terrain et des crues soudaines comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Or le changement climatique affecte les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité des pluies, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.
Les inondations qui ont frappé l’Indonésie, la Thaïlande et la Malaisie ont ainsi été exacerbées par une tempête tropicale exceptionnelle, en particulier sur l’île de Sumatra.
• Au moins 631 morts et 472 disparus en Indonésie
Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont frappé la grande île indonésienne de Sumatra continue de s’alourdir, passant désormais à 631 morts, selon un décompte publié ce mardi par l’Agence nationale de Gestion des Catastrophes.
Par ailleurs, 472 personnes sont toujours portées disparues et 2 600 ont été blessées dans trois provinces de l’île située à l’ouest de l’archipel, a précisé l’agence. Selon l’agence, plus de 3,3 millions d’habitants ont été affectés par les inondations et 1 million ont été évacués et sont hébergés dans des abris provisoires.
Les dégâts dans la province indonésienne d’Aceh sont visibles du ciel. CHAIDEER MAHYUDDIN/AFP
• Course contre la montre pour aider les suvrvivants
En Indonésie, l’urgence est désormais d’acheminer de la nourriture aux sinistrés dans de nombreuses zones totalement isolées. Si la pluie a cessé, permettant aux eaux de se retirer en partie, la catastrophe a laissé derrière elle un paysage de désolation et un choc pour les survivants désormais confrontés à d’énormes difficultés pour trouver de la nourriture ou de l’eau potable. Dans la région d’Aceh, à l’extrémité occidentale de Sumatra, déjà meurtrie par le tsunami dévastateur de 2004, ceux qui en ont les moyens constituent des réserves par crainte de pénuries, ont indiqué des habitants à l’AFP.
Lundi, le gouvernement indonésien a annoncé l’envoi de 34 000 tonnes de riz et de 6,8 millions de litres d’huile de cuisson aux trois provinces les plus touchées : Aceh, Sumatra Nord et Sumatra Ouest. De leur côté, les organisations humanitaires ont indiqué qu’elles s’efforçaient d’acheminer de l’aide vers les zones sinistrées, tout en avertissant que les marchés locaux étaient à court de produits de première nécessité et que les prix des produits disponibles avaient triplé. « Les communautés de toute la province d’Aceh courent un grave risque de pénurie alimentaire et de famine si les chaînes d’approvisionnement ne sont pas rétablies dans les sept prochains jours », a prévenu l’organisation caritative Islamic Relief.
• Des militaires mobilisés en Indonésie
Arrivé ce lundi dans le nord de Sumatra, le président indonésien Prabowo Subianto a annoncé que « la priorité du gouvernement était désormais d’envoyer immédiatement l’aide nécessaire ». « Il y a plusieurs villages isolés que, si Dieu le veut, nous pourrons atteindre », a-t-il ajouté, annonçant le déploiement d’avions et hélicoptères pour faciliter les opérations de secours.
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Décryptage
Les inondations, l’autre visage du changement climatique
Prabowo Subianto subit une pression croissante pour déclarer l’état d’urgence national face aux inondations et aux glissements de terrain, dont le bilan humain est le plus lourd pour une catastrophe naturelle en Indonésie depuis le tremblement de terre et le tsunami qui ont fait plus de 2 000 morts aux Célèbes en 2018.
Contrairement à son homologue sri-lankais, le dirigeant indonésien n’a pas lancé d’appel à l’aide internationale. Son gouvernement a déployé trois navires militaires pour apporter de l’aide dans les zones les plus touchées, où de nombreuses routes restent impraticables en raison de la boue et des débris laissés par la tempête.
•… et au Sri Lanka, où le bilan est d’au moins 410 morts
Dimanche après-midi, la pluie avait cessé sur l’ensemble du Sri Lanka, quand les autorités se sont lancées dans une opération de secours de grande envergure. Le gouvernement sri-lankais a utilisé des hélicoptères militaires pour secourir les personnes bloquées par les inondations et les glissements de terrain provoqués par le cyclone Ditwah. L’un d’eux s’est écrasé dimanche soir au nord de Colombo.
Au moins 410 personnes ont été tuées, et 1,5 million sont sinistrés, selon un nouveau bilan publié ce mardi par l’agence srilankaise de gestion des catastrophes (DMC). Un total de 336 personnes, selon la même source, étaient par ailleurs toujours portées disparues. Les secouristes déblayaient encore les routes bloquées par des arbres tombés et des coulées de boue.
Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l’état d’urgence, s’est engagé à reconstruire, après cette catastrophe naturelle, « la plus importante et la plus difficile de notre histoire », a-t-il déclaré samedi dans un discours. Les pertes et les dégâts sont les plus importants au Sri Lanka depuis le tsunami dévastateur de 2004.
• Colère de la population en Thaïlande
Au moins 176 personnes sont décédées dans le sud de la Thaïlande, dans l’une des inondations les plus meurtrières que le pays ait connues depuis dix ans.
Le gouvernement a mis en place des mesures d’aide, mais les critiques de la population à l’égard de la gestion de la catastrophe se multiplient, et deux responsables locaux ont été suspendus pour des manquements présumés.
• Au moins deux morts en Malaisie
De l’autre côté de la frontière, en Malaisie, où de fortes pluies ont également inondé de vastes étendues de terre dans l’Etat de Perlis, deux personnes ont trouvé la mort.
• Une région indienne touchée par de fortes pluies
Le cyclone Ditwah a provoqué de fortes pluies dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, a rapporté le quotidien britannique « The Guardian ». La tempête tropicale exceptionnelle se trouve actuellement à environ 50 kilomètres au large de la côte de la ville de Chennai, la capitale de l’Etat, où vivent plus de 6 millions de personnes.
La tempête s’est affaiblie pour devenir une « dépression profonde », selon les responsables météorologiques. Ces derniers, précise le quotidien britannique, s’attendent à ce qu’elle baisse encore davantage au cours de la journée.

