L’état de santé de Donald Trump suscite de vives interrogations outre-Atlantique. Ses apparitions publiques ont chuté de 39 % d’après une enquête du New York Times. À 80 ans, sa capacité à gouverner commence à être remise en question.
Ses réseaux sociaux continuent de tourner en boucle, presque 24 heures sur 24, donnant l’impression d’une activité constante. Donald Trump, en revanche, se montre quant à lui de moins en moins en public. Il ne descend jamais au Bureau ovale avant midi, et le quitte vers 17 heures. Le nombre de ses apparitions publiques a chuté de 39 % par rapport à son premier mandat, ont même calculé des journalistes du New York Times, dont l’enquête, intitulée “Journées plus courtes, signes de fatigue : Trump confronté aux réalités du vieillissement au pouvoir” a beaucoup fait réagir, y compris jusqu’au principal intéressé.
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“Les tordus du New York Times, journal en faillite, recommencent, a écrit Donald Trump sur son réseau social Truth social. J’ai gagné l’élection […], réglé huit guerres, les Bourses sont au plus haut, l’économie va bien et notre pays est respecté dans le monde entier. Faire tout cela demande énormément de travail et d’énergie, et je n’ai jamais travaillé aussi dur de ma vie.”
Le président des États-Unis y est ensuite allé de sa petite attaque personnelle, qui au contraire de détourner l’attention du sujet, a plutôt trahi son tracas : “L’auteure de l’article, Katie Rogers, chargée de n’écrire que des choses négatives à mon sujet, est une journaliste de troisième ordre, laide à l’intérieur comme à l’extérieur.” Les dénégations de Donald Trump n’ont pas suffi à éloigner les questions les plus sérieuses : quel est le réel état de santé du 47e président des États-Unis ?
L’homme d’affaires devenu féroce bête politique fêtera ses 80 ans en juin prochain et les doutes autour de sa forme physique et cognitive n’ont jamais été aussi élevés.
Donald Trump a subi une IRM, début octobre, à l’hôpital militaire Walter Reed. Aucun détail n’a été communiqué quant à la zone du corps qui a été analysée, et aucun résultat n’a été publié. Le locataire de la Maison-Blanche, lui-même, a entretenu le flou. “Je n’ai aucune idée de ce qu’ils ont analysé”, a-t-il assuré, sans que personne ne le croie vraiment.
“Le Président décline sérieusement”
Ses opposants se jettent sur ce qu’ils voient comme une faiblesse, alors que les conservateurs avaient passé quatre ans, lors de la précédente administration, à attaquer Joe Biden sur son âge. Ainsi, Tim Walz, le gouverneur du Minnesota et ancien candidat à la vice-présidence de Kamala Harris l’an dernier, a utilisé l’argument pour répondre à un Donald Trump qui l’avait traité “d’attardé mental”.
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“Publiez les résultats de votre IRM !, a lancé Tim Walz à la télé et sur ses réseaux sociaux. Alors qu’on est tous à partager des moments en famille lors de Thanksgiving, on a un gars qui divague, tout seul dans une salle.”
Des photos et des vidéos montrent en effet un Donald Trump s’assoupir régulièrement, lors d’événements publics ou à table dans son golf-club de Mar-a-Lago. “Il est clair que le président décline sérieusement, a insisté Tim Walz. Je suis extrêmement inquiet qu’on ait quelqu’un de profondément incapable de remplir la fonction.” Certains ont rétorqué que les doutes concernant ses aptitudes n’ont pas attendu son déclin physique. Mais l’état de santé de Donald Trump est un enjeu majeur pour le pouvoir, l’homme d’affaires ayant construit une partie de sa popularité sur une image d’invulnérabilité.
Pour répondre aux interrogations du public qui s’étonnait de taches rouges sur ses mains et de chevilles anormalement enflées, la Maison-Blanche avait fait savoir avant l’été que Donald Trump souffrait d’insuffisance veineuse chronique. Bizarrement, ces dernières semaines, le président américain n’a plus laissé entendre qu’il tenterait de se maintenir au pouvoir après 2028, à l’issue de son mandat. Comme s’il s’était rendu à l’évidence qu’il lui serait impossible de faire quatre ans de plus à la tête du pays le plus puissant au monde.