Après un problème rencontré sur un logiciel, l’avionneur européen doit maintenant faire face à un défaut de production sur ses A320. Plusieurs dizaines d’appareils seraient concernés, menaçant son objectif de livrer 820 avions cette année. Explications.
À peine sorti d’une zone de turbulences, l’avionneur européen est secoué par un nouveau problème industriel sur ses avions de la famille A320. Un défaut de production a en effet été décelé sur plusieurs appareils en cours d’assemblage. Sans rentrer dans les détails, Airbus confirme “avoir identifié un problème de qualité chez un fournisseur affectant un nombre limité de panneaux métalliques d’A320.” Ces panneaux non conformes servent à fabriquer la partie avant du fuselage.
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“La source du problème a été identifiée et maîtrisée, et tous les panneaux nouvellement produits sont conformes aux exigences”, indique un porte-parole du constructeur. Reste que plusieurs dizaines d’avions en production seraient affectées par ce problème. Ce grain de sable dans la mécanique bien huilée d’Airbus va inévitablement ralentir son rythme des livraisons à un moment charnière… Pour rappel, le constructeur s’est en effet fixé l’objectif de livrer 820 avions cette année. Avec 585 livraisons réalisées à fin octobre, il lui en reste donc plus de 230 à sortir de ses chaînes sur les deux derniers mois de l’année. Compte tenu des derniers événements, le défi semble de plus en plus compliqué à relever.
Le problème de logiciel bientôt derrière
Ce nouveau couac intervient seulement 72 heures après le problème décelé sur un logiciel fabriqué par Thales et chargé de contrôler les gouvernes de profondeur. Quelque 6 000 avions de la famille A320 ont en effet dû être immobilisés le 28 novembre dernier en raison d’un possible dysfonctionnement du calculateur ELAC soumis à de fortes radiations solaires. Le rayonnement solaire et cosmique est composé de particules de haute énergie qui entrent en collision avec l’atmosphère terrestre, générant une cascade de particules secondaires, notamment des neutrons, des protons, des ions ou encore des photons. Pour les avions, ce sont principalement les neutrons qui, en venant percuter un composant numérique, peuvent dérégler les ordinateurs de bord.
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Concernant le problème rencontré sur les A320, il a pu être réglé pour la grande majorité des appareils en effectuant une simple mise à jour, en installant l’ancienne version du logiciel qui était paradoxalement mieux protégée aux radiations solaires. En revanche, pour certains appareils, “moins d’une centaine” selon Airbus, l’intégration d’un hardware plus récent et résistant au rayonnement solaire est nécessaire. Une opération qui pourrait prendre plusieurs semaines. L’avionneur dit collaborer pleinement avec ses clients pour remettre leurs avions en service dès que possible.
Face à ces problèmes en cascade, l’action d’Airbus a chuté de près de 6 % ce lundi 1er décembre 2025 à la Bourse de Paris.