Après Biars-sur-Cère, c’est à Figeac que les parents d’élèves s’inquiètent du remplacement d’une enseignante en arrêt. Un petit rassemblement a eu lieu ce lundi matin devant l’école Chapou. La Dasen du Lot rassure et rappelle qu’une remplaçante est bien arrivée la semaine dernière.
Devant l’école Chapou, près d’une trentaine de parents d’élèves et d’élus figeacois se sont rassemblés ce lundi matin dès 8 heures pour exprimer leurs inquiétudes. Depuis trois semaines, la directrice de l’établissement qui est également maîtresse d’une classe de CM1 est en arrêt de travail. Son remplacement préoccupe fortement les familles qui ont décidé de se mobiliser pour dénoncer une situation problématique.
“Il y a une grande inquiétude devant cette défaillance de l’Éducation nationale à pouvoir remplacer les professeurs de nos écoles”, pointent du doigt les délégués de parents d’élèves, Lucie Bergès et Philippe Gény. Ils mettent en avant des besoins spécifiques pour les élèves impactés. “C’est une école où il y a un fort souci d’inclusion. La classe compte beaucoup d’élèves en difficulté. Il faut une attention particulière, cela est nécessaire pour un enseignement de qualité”. Samuel Taillade, parent d’élève également, évoque l’impact sur les enfants, dispatchés dans d’autres classes de l’école, qui “ont du mal à s’endormir le soir” et “posent des questions”.
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“Ce qu’il faut maintenant, c’est recruter”
Des mesures ont pourtant été prises pour assurer le remplacement depuis jeudi dernier. “Mais il a fallu remplacer la remplaçante. Je peux comprendre que pour les parents d’élèves, ça fait beaucoup” estime le maire de Figeac, André Mellinger, présent aux côtés des parents mobilisés. L’élu a rencontré vendredi la Dasen du Lot pour évoquer l’école Chapou. “J’ai dû prendre des mesures pour la cantine. L’absence de directrice complexifie la donne. Ce n’est pas simple de trouver une enseignante remplaçante qui fasse aussi une décharge de direction. Le choix d’une direction collective par les enseignants a été fait” précise le maire de Figeac. “Le problème n’est pas qu’à Figeac, Biars également. On manque de postes” regrette-t-il.
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Un constat confirmé par Sylvain Boyer du syndicat enseignant FSU venu à la rencontre des parents figeacois. “On s’associe aux parents parce qu’il faut des remplaçants et non pas répartir les élèves qui est la solution appliquée partout. C’est le cas ici, à Biars, à Sousceyrac, à Limogne… ce qu’il faut maintenant, c’est recruter” plaide le représentant syndical qui appelle à la grève ce mardi. L’école Chapou sera d’ailleurs fermée ce 2 décembre, le mouvement étant suivi à 100 % au sein de l’établissement.
“Le remplacement est effectif” rappelle la Dasen du Lot
La Directrice académiques des services de l’Éducation nationale du Lot, Sophie Sarraute, ne cache pas son étonnement face à la tenue d’un rassemblement devant l’école Chapou alors que “le remplacement est effectif”. “La professeure absente est remplacée depuis la semaine dernière. On est dans une période où il y a toujours une situation complexe mais on essaye de faire au mieux” assure la Dasen du Lot pour qui le problème du remplacement est une préoccupation majeure. À quelques mois de la nouvelle carte scolaire, l’équation n’est pas simple. Chiffres à l’appui, la Dasen du Lot appelle de ses vœux une large réflexion. “On a 531 professeurs en classe dont 112 remplaçants, c’est-à-dire 21 %. Tous sont mobilisés ces jours-ci, ponctuellement on est amené à faire des choix mais encore une fois on fait au mieux de la situation”. Sophie Sarraute rappelle que le Lot est le département avec le nombre d’élèves le plus bas de l’académie de Toulouse, soit 19,4 élèves par classe en moyenne. ” 62 % de nos écoles ont moins de trois classes avec deux, voire trois, niveaux. Ce n’est d’ailleurs pas le cas de l’école Chapou à Figeac qui a la chance d’avoir de faibles effectifs et pas de double niveau” précise la Dasen du Lot pour qui les priorités sont d’offrir les meilleures conditions d’enseignement sur le territoire en préservant l’équité.