Mercredi 3 décembre, Eloïse Gonzalez, productrice de biscuits et autres gourmandises toujours en lien avec l’Ariège, ouvre sa boutique à Foix. Cette passionnée de patrimoine et travailleuse acharnée accomplit un bout de son rêve, malgré un parcours semé d’embûches et de rabaissements.
Eloïse Gonzalez ne choisit pas le mot “revanche” pour qualifier ce qu’elle ressent à l’heure d’ouvrir sa boutique de biscuits, gourmandises, souvenirs et boissons ariégeoise, dans le centre-ville de Foix. “Ce n’est pas une revanche dans le sens où je ne cherche pas à répondre aux personnes qui m’ont mis des bâtons dans les roues”, explique-t-elle.

Mais pour elle, ce mercredi 3 décembre sera une victoire personnelle. Le résultat d’heures de travail, d’heures de sommeil abandonnées, et d’une persévérance que son compagnon ne peut expliquer qu’en une raison : “C’est son rêve”. Une boutique locale, gourmande, vitrine de l’Ariège. Dans ce concept, il y a un bout de tout ce qui caractérise cette jeune femme, pleine de passion pour le patrimoine, pour Foix, pour son département et pour la pâtisserie.
“On m’a beaucoup prise de haut”
Pour comprendre ce que ressent Eloïse, il faut reprendre tout son parcours, d’abord orienté vers le tourisme et le patrimoine, ce qui lui plaît, mais qui s’est formé de “nombreuses mauvaises expériences”. À ce moment-là, elle choisit de revenir à ce qu’elle sait faire : les crêpes. “J’en faisais pendant mes études”, raconte-t-elle. Elle complète ensuite sa production avec des biscuits faits maison, au restaurant pizza de ses parents à Pamiers.
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Pour faire vivre son affaire, elle choisit de cibler les marchés ariégeois. Seulement les obstacles reviennent. D’abord, quand elle est sur le marché, elle ne peut pas produire. “Je me suis beaucoup fatiguée”, revient-elle. Puis “plagiats” et “concurrence déloyale” s’ajoutent à la fatigue, elle se voit parfois refuser l’accès aux marchés, sans explications et encore moins de cadre légal. Alors elle choisit de démarcher des boutiques de produits locaux avec ses biscuits ariégeois pour les proposer à la vente.
“On m’a beaucoup prise de haut”, indique Eloïse, soulignant également le soutien d’autres commerces. Pour l’instant, toujours pas de quoi vivre. Alors viens cette idée de boutique, encouragée par un millier de followers sur les réseaux sociaux et un gros succès dans les boutiques qui ont cru en elle.
Un travail acharné pour son rêve
Aujourd’hui, Eloïse s’apprête à ouvrir ce lieu, décoré et illuminé spécialement pour Noël, au 38 rue des Chapeliers. Préparer sa boutique à Foix et maintenir sa production à Pamiers a demandé beaucoup de travail. “Récemment, le maximum que j’ai fait, c’est 24 heures de suite. Ça m’arrive de me réveiller la nuit et de me mettre au travail”, confie celle qui ne prend jamais de congés.

À l’arrivée, des produits faits maison, marqué du label Noù Ariège, ou des fabrications d’autres producteurs respectant ses exigences : bio dès que possible, local et toujours avec une référence à l’Ariège. “Sur les biscuits Lavelanet, ils sont à la noisette, car l’étymologie du mot veut dire noisette”, illustre-t-elle. Ses 1 000 followers sont informés du jour d’ouverture, et n’ont plus qu’à prendre leur mal en patience. À ses clients, Eloïse pourra transmettre un message qu’il lui tient maintenant à cœur : “Quand on veut, on peut”.

