Un stage avec une danseuse étoile. C’est une des nouveautés dont nous parle la médaillée d’or en Corée du Sud aux JO-2018, à quelques jours, maintenant, du top-départ du circuit Coupe du monde. Dans cette interview que la jeune femme de 27 ans nous a accordé, ressort un sentiment de bien-être général. “Je suis sereine” dit-elle. Verbatim avant la première course single, dimanche 7 décembre (qualifications à partir de 16h30), à Ruka en Finlande proche du cercle arctique. La seule étape sur la route de l’olympiade italienne : Milan Cortina d’Ampezzo, du 6 au 22 février 2026.
Tout simplement, Perrine, dans quel état d’esprit êtes-vous alors que la saison (qui plus est olympique) s’ouvre ?
Honnêtement, je me sens vraiment bien. Il y a forcément un petit mélange d’excitation et de pression. Une saison olympique, ça crée une énergie particulière : tout le monde est focus, tout compte un peu plus… Et en même temps, j’essaie de rester connectée à ce qui fait que je skie depuis toujours, c’est-à-dire le plaisir. L’objectif pour cette nouvelle saison c’est d’arriver sereine et avec envie sur les compétitions pour réussir à mettre en place tout ce que j’ai travaillé sur ma phase de préparation.

Quel été avez-vous passé – en relation ou pas avec le ski ?
On sait qu’avec l’exigence du sport de haut niveau ce n’est jamais facile de couper très longtemps, mais j’ai réussi à trouver un vrai équilibre entre période d’entraînement et des moments de pause pour me régénérer. Je suis restée active et j’ai intégré de nouvelles habitudes de travail. Au final, ça m’a permis de revenir avec une motivation plus naturelle, plus saine.
Justement, il paraît que vous avez changé certaines choses dans votre préparation afin de performer encore davantage. Vous pouvez nous en dire plus… on va être surpris ?
Oui, j’ai fait évoluer plusieurs aspects de ma préparation, aussi bien techniquement que physiquement, mais surtout dans la manière dont je gère mon effort. J’ai toujours considéré que nous avions toutes et tous à peu près les mêmes phases de prépa, et que la vraie différence se jouait dans les détails. Du coup, j’ai tenté d’agrémenter ma routine de petites nouveautés, pour continuer à progresser mais aussi pour ne pas me lasser. Je ne vais pas tout révéler… mais, par exemple, j’ai fait un stage avec une danseuse étoile, pour travailler la posturologie et l’esthétique sur la piste. Parce qu’il ne faut pas l’oublier : notre sport est un sport de jugement.
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Que fait Perrine Laffont lorsqu’elle n’est pas sur les pistes ? En clair, quels sont vos hobbies ?
Quand je ne suis pas sur les pistes, j’aime vraiment sortir du cadre du ski et me reconnecter à d’autres passions. La mode, par exemple, occupe une grande place dans ma vie : c’est un univers qui me permet d’exprimer ma créativité, ma curiosité et aussi ma féminité. C’est un vrai équilibre pour moi. J’aime aussi skier juste pour le plaisir, sans enjeu, surfer quand j’en ai l’occasion, et surtout passer du temps avec mes proches. Ces moments-là sont essentiels : ils me ressourcent et m’aident à garder une bonne énergie tout au long de la saison.
Où vous voyez-vous dans quatre ans, soit en 2030 ?…
C’est toujours difficile pour moi de me projeter aussi loin, parce que j’avance vraiment petit à petit, saison après saison. Ma carrière s’est construite comme ça, par étapes. Mais si tout se passe bien, les Jeux à la maison en 2030 représentent évidemment un moment fort dans une carrière. Je ne sais pas exactement où je serai, mais j’espère continuer à avancer avec passion et envie.

