Emprisonné depuis le 29 juin en Algérie, purgeant une peine de 7 ans d’emprisonnement, Christophe Gleizes va avoir droit à son procès en appel le 3 décembre. Depuis cinq mois, le monde des médias et la société civile se mobilisent pour demander la libération du journaliste, injustement condamné.
La mobilisation ne faiblit pas. Depuis le début de la semaine, plusieurs actions ont eu lieu pour appeler à la libération du journaliste Christophe Gleizes, emprisonné en Algérie depuis le 29 mai. Le collaborateur des magazines So Foot et Society y a été condamné à une peine de 7 ans de prison par le tribunal de Tizi Ouzou pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”.
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Cette semaine, les appels à sa libération se sont multipliés à l’approche de son procès en appel, prévu pour le 3 décembre. Une tribune signée par les 309 titres de l’Alliance de presse a été publiée le 26 novembre dans laquelle les différents médias concernés parlent d’un journaliste “emprisonné pour avoir exercé son métier”. Les 309 signataires appellent également “au respect du droit d’informer”, essentiel au métier de journaliste.
En parallèle, l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) a publié une vidéo dans laquelle 30 personnalités appellent à la libération du natif d’Agen, parmi lesquelles on retrouve Hervé Mathoux, Denis Brogniart ou encore Boris Diaw. Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, en a profité pour dénoncer une condamnation “incompréhensible et inacceptable”, ajoutant que “cinq mois de détention pour un journaliste qui n’a fait que son travail, c’est cinq mois de trop”.
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Ce nouvel élan de mobilisation a déclenché les réactions de plusieurs clubs de Ligue 1, tels que le Stade Rennais ou encore le TFC. Le club toulousain a publié un communiqué sur son site internet dans lequel il “s’émeut profondément du sort qui est réservé à Christophe Gleizes” et y espère “de tout cœur qu’il pourra rentrer chez lui dans les meilleurs délais”. Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois, s’est, entre autres, également joint à cet appel.
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L’espoir est revenu depuis le 12 novembre et la libération de l’écrivain Boualem Sansal, qui était également détenu en Algérie depuis un an. Celui-ci a d’ailleurs dit penser au journaliste Christophe Gleizes, toujours au cœur des tensions diplomatiques récentes entre la France et l’Algérie, et qui ne facilitent pas sa libération.
Boualem Sansal est libre, pour notre plus grand soulagement. Mais laisser Christophe Gleizes croupir en prison serait une honte. Condamner un journaliste à 7 ans pour avoir fait son métier, c’est étouffer la vérité. Cessons les murmures diplomatiques et exigeons sa libération. https://t.co/AOmy5s3jO9
— Bruno Tranchant (@ogamashiyo) November 18, 2025
Christophe Gleizes s’était rendu en Algérie en mai 2024 dans le cadre d’un reportage sur les heures de gloire du club de Tizi Ouzou, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Il était également envoyé par So Foot pour interviewer l’entraîneur du Mouloudia Club d’Alger Patrice Beaumelle et faire un portrait du footballeur Salah Djebaïli.
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Arrêté le 28 mai et condamné le lendemain pour “apologie du terrorisme”, ces accusations sont dues au fait qu’il a eu des contacts, en 2015 et 2017, avec le responsable du club de football de Tizi Ouzou, par ailleurs responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021.