Pour contrer le Black Friday ce week-end, 119 commerces adhérents à l’association des commerçants de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) organisent leur “Local Friday”, du 28 au 29 novembre. Promotions et un jeu-concours au programme, pour soutenir le commerce de proximité face aux géants de l’e-commerce.
Comment rivaliser avec les promotions agressives du Black Friday lorsqu’on est un petit commerce de proximité ? À Bagnères-de-Bigorre, l’association des commerçants Shopping Bagnères n’a pas l’intention de se laisser faire. Pour son président, Aurélien Cartade, la riposte passe par un geste simple : démontrer que le commerce local peut aussi proposer de belles ristournes.
Du 28 au 29 novembre, les 119 commerces adhérents de Shopping Bagnères font leur “Local Friday”. Une opération pour offrir une alternative locale au rouleau compresseur des gros sites marchands.”Certains magasins font des promotions spécifiques pour l’occasion. Ils l’indiquent sur les affiches dans leurs boutiques”, explique Aurélien Cartade.
À cette première opération s’ajoute un jeu-concours initié par l’association. À chaque passage en caisse, le client remplit un bulletin en indiquant le montant de ses achats. “Si vous êtes tiré au sort, vous pouvez être remboursé jusqu’à 100 euros en chèques cadeaux à dépenser chez les commerçants partenaires. Si vous avez dépensé moins, 40 euros par exemple, on rembourse 40 euros. Et si vous faites dix achats dans dix commerces, vous avez dix bulletins.”
Il n’y a pas qu’un unique gagnant, car le tirage se poursuit jusqu’à atteindre 300 euros de remboursements cumulés. “En période de Noël, pouvoir récupérer une partie de ses dépenses pour continuer à consommer local, c’est un beau cadeau.”
Un nouveau type de consommateur
À Bagnères comme ailleurs, la concurrence des plateformes en ligne reste une préoccupation majeure pour les commerçants qui essaient de se démarquer pour fidéliser leur clientèle. “Le prêt-à-porter comme l’électroménager sont des secteurs très touchés. Et il y a un nouveau type de consommateur. Celui qui vient essayer en magasin avant de commander sur Internet. C’est le plus dramatique”, déplore Aurélien Cartade. “On entend parfois des clients dire ouvertement : “Je l’essaie ici et je commande après”. C’est très dur.”
Si les clients estiment que les prix sont plus élevés en boutique, le commerçant rappelle une simple réalité. “Nous payons des charges élevées, des loyers, et nous n’avons pas de gros volumes. Mais sur beaucoup d’articles, l’écart de prix est souvent minime. L’avantage chez nous, c’est que si ça ne convient pas, vous revenez le lendemain, on échange.”
Et de préciser que le tirage du “Local Friday” aura lieu le mardi suivant. Mais au-delà du jeu, les commerçants espèrent faire comprendre aux clients que derrière chaque achat local, il y a un commerce qui se bat pour tenir bon.