Ce jeudi, Daniel Riolo est jugé dans son procès pour diffamation intenté par Didier Deschamps. Au cœur des débats, le départ de Karim Benzema de l’équipe de France, peu avant le début du Mondial 2022. Appelé à la barre, le médecin de l’équipe de France a défendu son diagnostic, torpillant au passage celui de ses homologues qataris.
À la barre du tribunal correctionnel de Paris, Franck Le Gall est sûr de lui : son diagnostic, sur lequel s’est appuyé le staff de l’équipe de France et qui a entraîné le forfait de Karim Benzema pour la Coupe du monde 2022, est le bon. Le médecin des Bleus a témoigné ce jeudi dans le cadre du procès de Daniel Riolo, accusé de diffamation par Didier Deschamps, notamment pour l’avoir qualifié de “menteur” concernant le départ de l’attaquant qui venait tout juste de remporter le Ballon d’or.
Rappel des faits : peu avant le début du Mondial au Qatar, Karim Benzema se blesse légèrement à l’entraînement. Accompagné de Franck Le Gall, il se rend à la clinique d’Aspetar, au Qatar, où il passe des examens. Selon Franck Le Gall, il s’agit d’une blessure de grade 2, nécessitant quatre à six semaines d’arrêt. Or, plus tard, l’agent de Karim Benzema diffusera la copie d’un compte rendu joint à l’IRM et rédigé par les médecins de la clinique Aspetar, signifiant une blessure de grade 1A, donc moins grave, ne demandant qu’une douzaine de jours d’interruption de la pratique sportive. Me Laurent Merlet, l’avocat de Daniel Riolo, s’adresse au médecin des Bleus :
– “Un compte rendu est joint à l’IRM. Est-ce que vous l’avez lu ?
– Non
[…]
“Ce contenu est devenu viral et vous accuse de mensonge.
“Je m’en tape le coquillard”, répond Franck Le Gall, qui a ensuite estimé que le diagnostic posé par la clinique Aspetar pouvait ne pas être le bon. “Ça fait 29 ans que je suis dans le milieu, je peux vous assurer qu’au bout d’un moment, je ne suis pas le bon dieu, mais j’ai un peu d’expérience […] Quant à Aspetar, on a l’impression qu’ils ont inventé la médecine. Il y a 50 ans, c’était un caillou, le Qatar.” Plus tard, le médecin des Bleus l’a assumé clairement : “Je ne suis pas le bon dieu. Aspetar, on a l’impression que c’est le bon dieu. J’ai le droit de ne pas avoir confiance en Aspetar.”