Journée décisive pour l’exécutif : premier conseil des ministres ce mardi matin, avant la déclaration de politique générale (DPG) de Sébastien Lecornu à l’Assemblée dans l’après-midi, où il a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à 2027.
Ciotti, allié du RN, propose à Retailleau un “renversement d’alliance à droite”
L’ex-président des Républicains Eric Ciotti, rallié à Marine Le Pen, a proposé à son successeur Bruno Retailleau “une rencontre pour poser les bases d’un renversement d’alliance à droite avec le RN”.
“Otages du Parti socialiste, les députés LR signent un pacte avec le diable”, a écrit Eric Ciotti sur X, utilisant les mêmes termes que Bruno Retailleau qui venait d’accuser le gouvernement Lecornu d’être “l’otage des socialistes” après avoir décidé de suspendre la réforme des retraites. Le patron de LR Bruno Retailleau se trouve en porte-à-faux avec les députés de son parti, menés par Laurent Wauquiez, qui ont choisi de ne pas censurer le gouvernement.
La France va emprunter un montant record afin de financer le déficit public
La France prévoit d’emprunter 310 milliards d’euros en 2026 sur les marchés, un montant record, afin de financer le déficit public et de refinancer les dettes arrivant à échéance, selon le programme publié par l’Agence France Trésor, chargée de la gestion de la dette de l’État.
Toutefois, cette somme rapportée à la richesse produite par le pays sur l’année, devrait représenter 10,1% du PIB en 2026, une proportion qui ne bouge pas par rapport à 2025 et qui reste inférieure au pic à 11,2% touché en 2020, année de la crise sanitaire.
Bruno Retailleau accuse le gouvernement Lecornu d’être “l’otage des socialistes”
Le patron des Républicains Bruno Retailleau a accusé le gouvernement de Sébastien Lecornu d’être “l’otage des socialistes” pour avoir pris la décision “incompréhensible” de suspendre la réforme des retraites et pour son “silence sur l’immigration”.
“Le cartel des démagogues qui ont toujours combattu la réforme des retraites, composé de la gauche et du Rassemblement national, fait prendre au gouvernement une direction qui nous entraine droit dans le mur de la crise financière”, déplore l’ancien ministre de l’Intérieur dans un communiqué.
Le président des députés PS Boris Vallaud s’exprime devant l’Assemblée
La suspension de la réforme des retraites est “une victoire” et un “premier pas”, salue-t-il. “Votre point de départ ne sera pas notre point d’arrivée”.
“Nous n’avons qu’une boussole : l’intérêt des Français”, poursuit-il à la tribune. Le Parti socialiste est donc prêt à faire le “pari” du débat dans l’hémicycle.
Marine Le Pen estime que le PS s’est “vendu” et que LR s’est “donné” à la “Macronie”
“A la différence du PS, LR ne s’est pas vendu à la Macronie… Il s’est donné”, fustige sur X Marine Le Pen.
À la différence du PS, LR ne s’est pas vendu à la Macronie.
Il s’est donné…
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 14, 2025
Plus tôt, Jordan Bardella accuse le Parti socialiste et les LR d’être “l’amicale des sauveurs d’Emmanuel Macron”.
À l’Assemblée nationale, des Républicains au PS, c’est l’amicale des sauveurs d’Emmanuel Macron qui se succède à la tribune.
Le seul dénominateur commun de cette majorité sans queue ni tête, prête à tous les marchandages, c’est la peur des urnes et la peur du peuple. #DirectAN
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 14, 2025
“Suspendre la réforme des retraites” est “une dangereuse facilité”, dit Horizons
Paul Christophe, le patron des députés Horizons, estime que la suspension de la réforme des retraites est “une dangereuse facilité”.
“Nous devons dès maintenant donner une perspective à la France”, estime Marc Fesneau
Après la présidente des Ecologistes, c’était autour de Marc Fesneau, président du groupe “Les Démocrates” de prendre la parole. “Nous devons dès maintenant donner une perspective à la France”, a-t-il affirmé avant d’ajouter que “tout le monde doit faire un pas”. Selon lui, il est temps “de démonter les vertus d’un Parlement fort et libre”.
Une réunion en cours pour les socialistes
Selon les informations de TF1-LCI, “les députés socialistes se réunissent actuellement, après le discours de Sébastien Lecornu”. Le président du groupe Boris Vallaud, doit monter au perchoir vers 17 h 30. Si les 69 députés socialistes et apparentés ne votent pas la censure, le gouvernement Lecornu II pourrait être sauvé jeudi.
Manuel Bompard appelle le PS à “désobéir et voter la censure”
“Le Parti Socialiste s’apprête à sauver Macron”, craint le coordinateur national de LFI dans une publication sur X. “Les députés socialistes doivent désobéir et voter la censure.”
Le Parti Socialiste demandait la suspension intégrale et complète de la réforme des retraites.
Il n’aura eu qu’une temporisation puisque la proposition du Premier Ministre revient à inscrire dans la loi le redémarrage de la réforme Borne au 1er janvier 2028.
Avec cette…
— Manuel Bompard (@mbompard) October 14, 2025
Ce qu’il faut retenir du discours de politique générale de Sébastien Lecornu
Vous n’avez rien suivi de l’allocution du Premier ministre devant l’Assemblée nationale cette après-midi ? Voici un article qui vous résume toutes les annonces faites par Sébastien Lecornu.
À lire aussi :
Suspension de la réforme des retraites, budget, 49.3… Ce qu’il faut retenir du discours de politique générale de Sébastien Lecornu
Malgré les mesures annoncées, les Ecologistes iront “à la censure”
“Le groupe écologique et social ira à la censure”, confirme sa présidente Cyrielle Chatelain après le discours de politique générale de Sébastien Lecornu. “Nous refusons d’assister sans réagir à l’accaparement du pouvoir par Emmanuel Macron. Votre socle parlementaire est affaibli et minoritaire.”
La suspension de la réforme des retraites : “Une première victoire”, selon Fabien Roussel
La suspension de la réforme des retraites annoncée par Sébastien Lecornu est “une première victoire”, salue Fabien Roussel (PCF).
La suspension de la réforme des retraites à 62 ans, 9 mois, 170 trimestres est une première victoire pour les 500 000 salariés qui en profiteront dès cette année
C’est le fruit de toutes les mobilisations
Poursuivons le combat jusqu’à l’abrogation et pour un financement juste !
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) October 14, 2025
“Nous ne censurerons pas un gouvernement a priori”, dit Laurent Wauquiez
Le président du groupe Droite républicaine prend à son tour la parole après le discours de politique générale de Lecornu. “Est-ce que nous sommes les uns et les autres capables de faire des efforts ? Un effort minimal, qui consiste à trouver des compromis, plutôt que de s’écharper”, lance-t-il. Le chef des députés LR dit s’engager pour “que des lois indispensables soient adoptées” et pour que son parti ne ne censure pas un gouvernement “a priori”.
“J’ai inscrit, dans le budget de la sécurité sociale, une amélioration de la retraite des femmes”
Dans les prochaines semaines, il propose l’organisation d’une conférence sur les retraites et le travail en accord avec les partenaires sociaux
“Suspendre la réforme n’a de sens que si c’est pour aller plus loin”, affirme Sébastien Lecornu devant les parlementaires. Travail pénible, carrière longue, attratictivté de certains métiers, retraites à point… Voici les sujets sur lesquels les participants de cette conférence devront plancher.
“Je proposerai dès cet automne” de suspendre “la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle”
“Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028”, lance Sébastien Lecornu. “En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028”, ajoute le Premier ministre.
“Cette suspension bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français, elle devra donc être compensée financièrement. Elle ne pourra pas se faire au prix d’un déficit accru”, a-t-il toutefois précisé.
“Il est urgent d’accélérer la réindustrialisation de notre pays”
“Ce sera aussi un budget pour préserver l’outil de production avec la reprise de la baisse de la CVAE, impôt qui pèse sur la production de nos petites et moyennes entreprises”, a affirmé le Premier ministre.
“La loi se fera ici, pas à Bercy”
“Le gouvernement proposera, nous débâterons, vous voterez”
Sébastien Lecornu propose une contribution exceptionnelle des grandes fortunes
Le Premier ministre reconnait des “anomalies” dans la fiscalité des très grandes fortunes. Cette contribution permettra de financer les investissements du futur (infrastructures, défense…)
Que contient le budget proposé par Sébastien Lecornu ?
Il est urgent de dépenser moins (…) des dépenses seront faites”, affirme Sébastien Lecornu qui précise que l’un des premiers objectifs est “la maitrise des comptes publics”. “Dans la copie proposée par le gouvernement, le déficit est réduit à 4,7% du PIB, contre 4,6% suite au retrait des deux jours fériés », détaille le Premier ministre. Le déficit “devra être à moins de 5%” du PIB dans le budget 2026, a-t-il ensuite réaffirmé.
“Le Parlement aura le dernier mot”… Sébastien Lecornu rappelle qu’il n’utilisera pas le 49.3
“Sans majorité absolue, le Parlement aura le dernier mot. C’est sa responsabilité et nous devons lui faire confiance. Nous ne devons pas en avoir peur”, a-t-il ajouté. Depuis l’automne 2022, les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale ont tous été adoptés grâce au 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote des députés, à condition de résister à une motion de censure.
“Mieux vaut montrer une France unie plutôt qu’une France divisée”, il faut “trouver un chemin malgré les divergences”
“J’ai proposé un gouvernement au président pour donner un budget sérieux et fiable”
“J’ai proposé un gouvernement de mission, d’objectif”, a-t-il expliqué, en précisant qu’il ne travaillera qu’avec le Sénat et l’Assemblée nationale.
“Certains aimeraient voir cette crise virer en crise institutionnelle, mais cela n’aura pas lieu”
“Il faut savoir tirer les bienfaits d’une crise”
“Il faut savoir tirer les bienfaits d’une crise. j’ai accepté la mission que m’a confié le Président de la République” : c’est par ces mots que Sébastien Lecornu commence son discours. “Nous vivons et nous vivrons dans une époque de crises”, affirme-t-il.
Sébastien Lecornu prend la parole devant les députés
Les deux motions de censure, déposées par LFI et le RN, seront discutées jeudi
Le discours de politique générale de Sébastien Lecornu va commencer dans quelques instants
Après la menace de censure du PS, les Ecologistes ont, quant à eux, déjà annoncé qu’ils censureront
“Notre position est celle de la censure”, confirme le groupe Ecologiste et Social à l’Assemblée nationale dans une publication sur X. “Nous avons un gouvernement profondément macroniste”, dénonce la présidente du groupe, Cyrielle Chatelain. Selon elle, le projet de budget est une “continuité de la politique macroniste”.
« Notre position est celle de la censure.
Tout démontre l’obstination du Président à refuser de reconnaître son échec et à partager le pouvoir. Et ça, nous ne pouvons l’accepter. »
ud83dudde3ufe0f @Cyrielle_Chtl #Lecornu2 pic.twitter.com/hNPSYE9QD5
— Groupe Ecologiste et Social (@Gpe_EcoloSocial) October 14, 2025
Sébastien Lecornu va prétendre se “sacrifier” pour la France, dénonce Jean-Luc Mélenchon
Avant même le discours du Premier ministres, les critiques sont déjà nombreuses. A son arrivée à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la posture de Sébastien Lecornu. “Ce qu’il va présenter, c’est une sorte de comptabilité entouré de grands mots pontifiants sur son prétendu sacrifice pour la nation”, a fustigé l’ex-candidat à la présidentielle. “Tout ce qu’il va nous dire, ce sont des coupes (budgétaires) et protéger ceux qui devraient payer”.
Le PS déposera une motion de censure dès ce soir si ses exigences ne sont pas satisfaites par Lecornu
“Suspension immédiate et complète de la réforme des retraites”, “renoncement au 49.3” pour permettre le vote de mesures de justice fiscale et de pouvoir d’achat, “assouplissement de la trajectoire financière” : le PS a réitéré ses demandes, juste avant la déclaration de politique générale du Premier ministre devant l’Assemblée nationale. “En l’absence du prononcé de ces garanties, le Parti socialiste déposera une motion de censure dès ce soir contre ce gouvernement”, a indiqué le bureau national, dans une résolution adoptée à la quasi unanimité.
Sébastien Lecornu devrait prononcer un discours de “droite sociale” et de “sortie de crise”, selon son entourage
Le discours que le Premier ministre fera à 15 heures devant l’Assemblée nationale, où il est très attendu sur la réforme des retraites, sera un “discours de sortie de crise”, “plus court” que celui de ses prédécesseurs mais “pas un catalogue à la Prévert” qui “remettra le Parlement au coeur de tout”, a indiqué son entourage en expliquant que ce sera un discours de “droite sociale” visant une “sortie de crise”.
Compte rendu du Conseil des ministres
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a fait le point devant les journalistes après le premier Conseil des ministres du gouvernement Lecornu II. “Le président a expliqué que les motions de censure sont des motions de dissolution”, a-t-elle avancé, en précisant qu’Emmanuel Macron “a tenu à rappeler que c’était un moment particulier, un moment qui nous oblige.” Il a ainsi appelé à la “stabilité institutionnelle” et au sens du “compromis”. “Les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles”, a ajouté le chef de l’Etat qui a appelé à “la stabilité institutionnelle” en estimant que les Français “sont fatigués du fracas” politique.
De son côté, Sébastien Lecornu a assuré en Conseil des ministres que le gouvernement était “capable de bouger” mais qu’il “ne fera pas n’importe quoi”, toujours selon la porte-parole.
“Personne dans le groupe ne peut voter la censure”, affirme Laurent Wauquiez aux députés LR
Lors d’une réunion de son groupe, le patron des députés LR a donné la consigne de ne pas censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu aux membres de son groupe, dont une large majorité était favorable à la participation à l’exécutif contre l’avis du parti. Si le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui compte six ministres LR, venait à tomber il y aurait une “dissolution et pas de budget”, a affirme Laurent Wauquiez.
“Tout a été fait pour épargner Bernard Arnault et les milliardaires français”, affirme Gabriel Zucman
L’économiste français, à l’origine de la proposition de taxation des ultrariches, réagit au projet de budget présenté ce mardi matin en Conseil des ministres. Sur X, il estime que “tout” y a été fait pour “épargner Bernard Arnault et les milliardaires français”. Celui qui veut taxer à hauteur de 2% ceux dont le patrimoine dépasse les 100 millions d’euros ajoute que ce projet de budget “prétend faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt”, notamment via une nouvelle taxe de 2% sur le patrimoine des holdings, mais qu’en réalité il “prend soin d’exonérer quasiment toute la fortune des holdings, vidant ainsi entièrement le dispositif de sa substance”.
Dans le projet de loi de finances que je viens de consulter, tout a été fait pour épargner Bernard Arnault et les milliardaires français.
C’est donc aux autres catégories sociales qu’il est demandé de faire des efforts. Une fois de plusud83euddf5
— Gabriel Zucman (@gabriel_zucman) October 14, 2025
LFI va “redéposer une motion de destitution”, annonce Mathilde Panot
La cheffe de file des députés LFI à l’Assemblée annonce que La France insoumise va “redéposer une motion de destitution” contre Emmanuel Macron. “Emmanuel Macron doit partir”, déclare la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, réaffirmant la ligne d'”empêchement” institutionnel parallèlement aux motions de censure visant le gouvernement Lecornu II.
Le gouvernement prévoit 3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026
Le gouvernement de Sébastien Lecornu prévoit 3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026, avec un effort de “rationalisation” principalement porté par les opérateurs de l’État. Avec “les réductions de postes prévues au sein des caisses de sécurité sociale, c’est au total 3 000 emplois qui ne seront pas remplacés et participeront à la maîtrise de l’emploi public”. L’effort devrait se traduire par la suppression de 1 735 emplois publics parmi les 434 opérateurs et agences de l’État.
La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites
La chute du gouvernement de Sébastien Lecornu “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, fait valoir ce mardi l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin. “Le plus important, c’est la stabilité, mais pas à n’importe quel prix”, a-t-on ajouté selon l’AFP, dans un appel au Parti socialiste, dont les voix sont déterminantes pour une éventuelle censure, à “regarder l’intérêt national”.
Marine Le Pen dénonce un projet de budget 2026 “terriblement mauvais”
Le projet de budget pour 2026 est “terriblement mauvais”, affirme Marine Le Pen, qui entend censurer le gouvernement de Sébatien Lecornu et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir. “Nous n’avons strictement rien à attendre de ce gouvernement”, a déclaré la cheffe des députés Rassemblement national à l’Assemblée, fustigeant un budget dans lequel “les dépenses de l’État continuent à augmenter, au bas mot de 25 milliards” d’euros, et qui comporte “encore des nouvelles créations de taxes”.
Le budget présenté par le Premier ministre – qui est le même que celui présenté par François Bayrou – est un très mauvais budget, qui augmente les dépenses de 25 milliards d’euros, et qui propose encore de nouvelles taxes.
Il est très largement temps de retourner aux urnes. pic.twitter.com/5UHLjEr8Mc
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 14, 2025
Les motions de censure de LFI puis du RN seront examinées jeudi matin
La Conférence des présidents de l’Assemblée nationale a arrêté l’examen des deux motions de censure visant le gouvernement Lecornu au jeudi 16 octobre à 9h. L’information a été confirmée par plusieurs sources parlementaires. L’issue de ces votes dépendra notamment de la position finale des députés socialistes.
Gel des pensions de retraite et abattement de 10% remplacé par un abattement forfaitaire de 2 000 euros
Le projet de budget de la Sécu pour 2026 prévoit un “gel de l’ensemble des retraites de base” en 2026 ainsi qu’un gel des prestations sociales comme des allocations familiales. Le projet de budget prévoit également de sous-indexer les pensions de 0,4 point pour les années suivantes, à partir de 2027. Il prévoit enfin le remplacement de l’abattement de 10% sur les retraites par un abattement forfaitaire de 2 000 euros. Ce nouveau mécanisme aura pour effet “d’améliorer la situation des couples de retraités les plus modestes”, mais mettra plus à contribution les autres retraités.
Projet de budget de la Sécu : le déficit réduit à 17,5 milliards d’euros en 2026
Le projet de budget de la Sécurité sociale prévoit de son côté de réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards d’euros en 2026, après 23 milliards d’euros en 2025. Cette réduction repose sur d’importantes économies : la progression des dépenses d’Assurance maladie serait de seulement 1,6% pour arriver à 270,4 milliards, soit bien moins que l’augmentation naturelle des dépenses. Le gouvernement prévoit ainsi 7,1 milliards d’économies dans le champ de la santé.
Le projet de budget vise un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros
Le projet de budget que Sébastien Lecornu présente ce mardi en conseil des ministres propose un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros, selon l’avis rendu par le Haut conseil des finances publiques sur ce document. Cet effort se décompose en environ 17 milliards d’euros d’économies de dépenses, et autour de 14 milliards d’euros supplémentaires grâce à des mesures sur les recettes fiscales.
Toujours selon cet avis du Haut conseil des finances publiques, le projet reposerait sur des hypothèses économiques “optimistes” sur la croissance visée en 2026. Cet organisme, présidé par Pierre Moscovici et qui dépend de la Cour des comptes, a émis des doutes sur le niveau de croissance espérée par le gouvernement dans sa copie (1,0%), alors que les économies budgétaires risquent de peser sur l’activité.
Instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales
Le gouvernement propose l’instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales, parfois utilisées pour contourner l’impôt. “Inspirée de taxes voisines en place dans plusieurs autres pays, comme les États-Unis et l’Irlande, cette taxe vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt”, précise le document consulté par l’AFP.
Reconduction partielle de la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises
Le projet de budget prévoit également de prolonger d’un an, mais en la réduisant de moitié, la surtaxe sur le bénéfice des grandes entreprises instaurée en 2025. Cette contribution, qui concerne les 400 plus grandes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros en France, devrait générer 4 milliards d’euros, moitié moins qu’en 2025.
Projet de budget : la contribution sur les hauts revenus prolongée d’un an
Le projet de budget présenté ce mardi ,matin par le gouvernement Lecornu prévoit de prolonger d’un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus instaurée en 2025, selon un document consulté par l’AFP. Cette contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros pour un célibataire et 500 000 euros pour un couple, fixe un taux minimal d’imposition de 20%.
Gérald Darmanin renonce à Tourcoing en 2026
Le ministre de la Justice, reconduit, annonce qu’il ne sera pas candidat à la mairie de Tourcoing lors des municipales de mars 2026. Il explique “ne pas souhaiter mener la liste de la majorité”, disant vouloir se consacrer “aux affaires de l’État”. Doriane Bécue, qui avait repris la mairie en 2020 lors de son retour au gouvernement, mènera la liste locale.
“Ça ne coûte pas très cher de stopper…” le nouveau prix Nobel d’Économie français Philippe Aghion défend la suspension
Le nouveau prix Nobel d’Économie français Philippe Aghion a soutenu hier soir au JT de France 2 l’idée de suspendre la réforme des retraites en vigueur jusqu’à l’élection présidentielle de 2027. Sa voix compte désormais, suite à sa distinction. Plus d’infos dans notre article .
Que va faire LR en cas de suspension de la réforme des retraites ?
François-Xavier Bellamy déclare ce matin sur Franceinfo que si la réforme des retraites est suspendue, LR “ne censure pas” mais “ne soutiendra pas” le gouvernement, dénonçant une “irresponsabilité absolue”. Ce signal dessine un scénario sans soutien formel de la droite sénatoriale et parlementaire, tout en laissant ouverte l’issue des votes sur la censure et les textes budgétaires.
ud83dudd34 Censure u27a1ufe0f “On ne peut soutenir la suspension de la réforme. Notre but n’est pas de censurer par plaisir, nous ne sommes pas comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. La France a besoin de stabilité, mais n’a pas besoin du déni de réalité”, dit François-Xavier Bellamy pic.twitter.com/kmm08yrL2f
— franceinfo (@franceinfo) October 14, 2025
L’ordre du jour officiel du Conseil des ministres publié
L’Élysée a publié l’ordre du jour du Conseil des ministres : examen d’un projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, mesures de lutte contre les fraudes sociales et fiscales, puis volet budgétaire avec les projets de loi 2026 pour l’État et la Sécurité sociale. Ces points cadrent la séquence avant la déclaration de politique générale attendue dans l’après-midi.
Le scénario privilégié serait une suspension partielle de la réforme
D’après BFMTV , Sébastien Lecornu a réuni hier une “task force retraites” (Travail, Économie, Comptes publics, Santé, porte-parolat) pendant plus de deux heures. La piste qui tiendrait la corde ce matin : une suspension du décalage de l’âge légal “jusqu’à 2027” (actuellement 62 ans et 9 mois), avec possibilité d’aller plus loin lors de la déclaration de politique générale. Des proches évoquent des arbitrages encore ouverts à la tribune.
Le Medef se dit contre un report des retraites à 2027
Le président du Medef Patrick Martin estime sur RTL qu’un éventuel décalage de la réforme des retraites à 2027 serait une “suggestion tactique” qui “se paiera à un moment”, “en croissance, en dette ou en impôt”. Il souligne que “le Sénat est opposé” à ce décalage et appelle à “une vision globale et un peu profonde dans le temps”, alors que la suspension partielle figure parmi les scénarios testés politiquement.
Arthur Delaporte : “La censure me démange”
Sur Sud Radio, le député socialiste Arthur Delaporte déclare que “la censure (lui) démange” à quelques heures de la déclaration de politique générale. Il conditionne la position du PS à des “choses majeures”, en particulier sur les retraites, rappelant que le parti n’exclut pas de déposer sa propre motion. L’enjeu pour l’exécutif est d’obtenir des inflexions nettes afin d’éviter une coalition des oppositions lors du vote.
Une motion de censure pourrait être votée dès jeudi soir
Les motions de censure du RN et de LFI ont été enregistrées et pourraient être examinées dès jeudi soir à l’Assemblée. Le RN a déjà indiqué qu’il voterait toute motion de censure, y compris si elle provient de la gauche. Selon les calculs de BFMTV , il ne manquerait ainsi que “24 députés” pour faire tomber le gouvernement si le PS se joint au vote. Par ailleurs, Sébastien Lecornu a convié à “13h15” ministres et députés des groupes de la majorité ainsi que Liot à un déjeuner à Matignon.
“S’il faut repasser par les urnes…”
Le leader du Parti communiste estime par ailleurs qu’il faudra sans doute passer par une dissolution pour sortir de la crise politique dans laquelle est plongé le pays. Et cette perspective ne semble pas l’inquiéter : “S’il faut repasser par les urnes, par une dissolution de l’Assemblée nationale, allons-y”, ajoutant “qu’il n’y a pas de mal à redonner la parole au peuple”.
Dissolution : “Nous demandons un changement de politique, des hausses de salaires, l’indexation des retraites sur l’inflation, des services publics qui fonctionnent (…) Si nous n’avons pas ça et qu’il faut passer par les urnes, allons-y”, @Fabien_Roussel pic.twitter.com/saQUd7AIlq
— TF1Info (@TF1Info) October 14, 2025
Retraites : les conditions posées par le PCF
Sur TF1, Fabien Roussel juge la réforme des retraites “détonateur de la crise” et propose une “abrogation” ou une “suspension réelle”. Il cite un palier à “62 ans et 9 mois” et “170 trimestres”, qui permettrait selon lui à “600 000 personnes” de partir plus tôt. Le patron du PCF conditionne la position de ses députés aux signaux envoyés sur le pouvoir d’achat et la justice fiscale.
Chez les Républicains, le retour des divisions
Entre trahisons internes, exclusions en série et rivalité ouverte entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, Les Républicains traversent une nouvelle tempête. Le parti semble aujourd’hui plus divisé que jamais… Notre article à lire ici .
Enjeu de majorité et gestes attendus
Face à un Parlement fragmenté, Sébastien Lecornu devrait tendre la main aux “forces de bonne volonté”, selon ses proches. Son discours insistera sur la “responsabilité budgétaire” et la “cohésion nationale”. Des annonces sont attendues sur les services publics, la sécurité et la transition énergétique. À l’Élysée comme à Matignon, on mise sur une tonalité d’apaisement pour désamorcer la tension politique de la rentrée.
Pour lire notre décryptage, cliquez ici .
Méthode et casting sous la loupe
Le nouveau gouvernement annoncé dimanche soir a promu quelques nouveaux visages issus de la société civile, tout en écartant Bruno Retailleau. L’entourage de Sébastien Lecornu parle d’un “gouvernement de mission et de stabilité”. Les premières consignes internes insistent sur la “sobriété” et le “travail collectif”, dans un contexte économique tendu.
Opposition en embuscade
Le Rassemblement national et La France insoumise ont d’ores et déjà déposé des motions de censure, dénonçant un “manque de légitimité politique” du nouveau gouvernement. Les groupes socialiste et écologiste hésitent encore à s’y associer, tandis que Les Républicains pourraient s’abstenir. Le vote, qui pourrait avoir lieu jeudi ou vendredi, constituera le premier test politique de la nouvelle majorité relative.
Budget : premières lignes attendues
Selon plusieurs sources gouvernementales, la trajectoire des finances publiques sera au cœur des discussions du matin. Le ministre de l’Économie doit évoquer les priorités budgétaires : maîtrise de la dépense, soutien à la compétitivité, et financement du système de santé. Les arbitrages rendus lors du conseil permettront de préciser le calendrier du projet de loi de finances et du budget de la Sécurité sociale.
Le programme du jour se précise
Le premier conseil des ministres du gouvernement Lecornu se tient à 10h à l’Élysée, autour du président de la République. L’ordre du jour prévoit la présentation des grandes lignes de la feuille de route gouvernementale et la validation des premières mesures d’urgence. Dans l’après-midi, Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, suivie d’un débat sans vote.