À Bourg-en-Bresse (Ain), samedi soir, malgré l’interdiction préfectorale, des milliers de participants ont envahi le parking d’un supermarché, avant que la soirée ne dégénère en affrontements violents avec les forces de l’ordre.
Ce samedi 15 novembre, dans la soirée, le parking du supermarché Leclerc de Bourg-en-Bresse s’est transformé en un immense spot de tuning improvisé. Bien que la préfecture de l’Ain ait formellement interdit l’événement, l’appel lancé sur les réseaux a attiré une foule considérable. Au total, 800 véhicules et près de 3 000 personnes se sont rassemblés.
Dès 23 h 30, les premiers cortèges arrivent. Les forces de l’ordre constatent rapidement des conduites à grande vitesse, des manœuvres dangereuses, et une installation massive sur le site, rapporte RMC. La foule continue de grossir, les moteurs grondent, et la soirée bascule peu à peu dans un registre plus hostile.
Armé d’un jerrican d’essence
Vers 2 h 30 du matin, la situation dérape. Les employés de la station-service voisine sont ciblés par des tirs tendus de mortiers (feux d’artifice). Selon la préfecture, un individu aurait même approché les agents, armé d’un jerrican d’essence, dans une attitude jugée menaçante. En réponse, policiers et gendarmes utilisent des grenades lacrymogènes pour disperser les groupes les plus agressifs et protéger les personnels sur place.
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“On est clairement dans de l’ultra-violence gratuite”
Alain Barberis, secrétaire départemental du Rhône d’Alliance Police Nationale, dénonce une escalade brutale : “On n’est pas dans Fast and Furious. Au-delà même du fait de faire des dérapages sur des parkings, qui déjà est dangereux et interdit hors circuit prévu à cet effet, là, on est clairement dans de l’ultra-violence gratuite”.
Au total, trois véhicules de police ont été dégradés, ainsi qu’une partie du parking du supermarché. Une enquête judiciaire a été ouverte pour identifier les participants les plus violents et impliqués dans l’organisation. La préfète de l’Ain a par ailleurs annoncé avoir porté plainte contre X.