Les joueurs du XV de France se sont imposés non sans mal face aux hommes du Pacifique, samedi 15 novembre à Bordeaux (34-21), dans le cadre de la tournée d’automne.
Et pourtant, c’est une victoire. Presque, le succès décroché par les Bleus du rugby, samedi 15 novembre à Bordeaux face aux Fidji (34-21) passerait pour une défaite, tant la copie rendue par les joueurs du XV de France est soumise aux critiques.
Discipline, entrain, efficacité offensive… La rencontre face aux hommes du Pacifiques – qui intervenait une semaine après un revers contre les doubles champions du monde en titre sud-africains – a été marquée par un trou d’air tricolore, après 20 bonnes minutes à l’issue desquelles ils menaient 21-0. Avant de s’effondrer et de s’en tirer sans briller.
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Certains grands anciens entendent ainsi exprimer leur sentiment. Au premier rang desquels : Richard Dourthe. L’ex-centre des Bleus, fort de ses 31 sélections (1995-2001) livre ses frustrations à nos confrères de Rugbyrama : “J’ai vu un bon Anthony Jelonch, un Charles Ollivon conquérant, un Grégory Alldritt déterminé et un Nicolas Depoortere solide au contact. Mais pour le reste, il faut chercher, hein…”
“Va-t-on s’entêter ?”
Et le Dacquois de poursuivre, en pointant selon lui, des choix stratégiques critiquables : “Je constate aussi une nouvelle erreur dans le choix du banc, et celle-ci aurait encore pu coûter très cher samedi. En optant systématiquement pour un banc à six avants et deux trois-quarts, on copie naïvement les Sud-Africains, mais c’est une illusion : les joueurs français n’ont pas la densité physique des Springboks.”
Il poursuit : “Au lieu de miser sur leurs points forts – vitesse, mouvement – ils essaient de renverser l’adversaire par une puissance qu’ils n’ont pas en ce moment. Moi qui ai longtemps joué trois-quart centre, j’observe aussi que le XV de France s’est retrouvé dans une situation presque inextricable lorsque Pierre-Louis Barassi et Émilien Gailleton ont quitté le terrain sur blessure. On s’est retrouvé avec Oscar Jégou au centre qui, sans démériter, n’a pas eu l’impact attendu parce que… ce n’est pas son poste, tout simplement. Va-t-on s’entêter longtemps avec ce banc-là ou, maintenant que les Springboks sont revenus à un ‘5-3’ plus conforme à leurs forces, les imiter encore une fois et faire demi-tour ? Je suppose que j’aurai ma réponse au prochain Tournoi…”
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Avant cette échéance hivernale (premier match France-Irlande le 5 février 2026), Richard Dourthe aura l’occasion d’observer une nouvelle fois les Bleus et les choix du sélectionneur Fabien Galthié et de son staff samedi 22 novembre au Stade de France (21h10), pour un France-Australie qui viendra clôre cette tournée d’automne.