Le tir à l’arc à cheval s’installe au complexe naturel de Rogé, porté par l’association Arcadia. Un expert fédéral y forme déjà cavaliers et débutants. Un premier concours régional réunit ce week-end trente-deux participants.
Depuis cet été, le complexe naturel de Rogé a retrouvé des activités équestres entre ses écuries, son manège, sa carrière et ses prés, toujours au plus près de la nature, du château éponyme et des bords du Lot, pour le grand plaisir des amateurs de nature, d’équitation et depuis cet été, pour les amateurs de tir à l’arc à cheval.

C’est une association, Arcadia, qui a repris en main les destinées de ce patrimoine historique de Villeneuve-sur-Lot et dédié depuis toujours aux chevaux et à ses activités, de la randonnée jusqu’aux concours nationaux et internationaux de sauts d’obstacles en passant par les poneys et les cours d’équitations pour tous les niveaux.
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Il manquait à cet inventaire à la Prévert une discipline équestre qui prend son essor depuis quelques années et qui a de plus en plus d’adeptes, le tir à l’arc à cheval.
Une discipline dans laquelle la France brille, et en particulier le département avec Chloé Simons, jeune archère à cheval qui vient tout juste de conserver son titre mondial aux États-Unis en individuel et d’être parée du même métal avec l’équipe de France (voir l’encadré).
À Rogé, c’est Kévin Gusse, moniteur indépendant d’archerie à cheval, expert fédéral, juge et chef de pistes au niveau international qui enseigne le tir à l’arc à cheval. “Au départ, c’était pour le combat et la chasse dans les steppes d’Asie. Elle a ainsi a perdu son caractère guerrier pour se focaliser sur l’adresse au tir à l’arc et la symbiose qui doit exister entre le cavalier et sa monture”.
“On peut ne rien savoir de ces disciplines et se lancer”
Si Kévin a toujours été un cavalier, la découverte du tir à l’arc à cheval a été plus tardive. “IL y a une dizaine d’années de cela, j’ai fait une journée de stage, cela m’a plu, 15 jours après je donnais mes premiers cours à des enfants”. Et maintenant, il fait partie des ambassadeurs de ce sport encore trop méconnu. “La Fédération Française n’a été créée qu’il y a 10 ans. Nous sommes maintenant reconnus par les instances internationales et nous avons de plus en plis de licenciés chaque année. Notre ambition, à moyen terme, c’est d’être un sport reconnu par les Jeux Olympiques. On y travaille et les Français sont déjà reconnus à l’échelle mondiale”.
Alors, Kévin Gusse donne des cours, des grands débutants aux cavaliers confirmés qui souhaitent découvrir un autre type de relation avec leurs chevaux. “Ce qui est bien, c’est que même les débutants dans les deux disciplines peuvent s’y mettre et progresser rapidement. Je leur apprends les rudiments du tir à l’arc et de l’équitation séparément, puis c’est sur le cheval, d’abord au pas, puis au trot. J’ai des élèves qui progressent très vite. C’est gratifiant pour eux, pour le club et pour la discipline en général”.
Un concours ce week-end qui en appelle d’autres
Et quoi de mieux pour promouvoir une disciple au niveau régional que de mettre en place un concours. “Nous organisons le samedi 4 et le dimanche 5 octobre un grand concours d’archerie à cheval. Cela va nous aider dans notre volonté de faire découvrir ce sport au plus grand nombre” continue ce passionné. “Nous avons 32 cavaliers engagés dans la compétition, 22 cavaliers de club de la région et 10 amateurs”. Mais qu’on ne s’y trompe pas, dans cette discipline, être amateurs c’est être à la porte d’entrée des compétions internationales, du très haut niveau et qui sait, des équipes de France. “Que vous soyez passionné de chevaux, amateur de sports insolites ou simplement curieux, venez profiter d’un moment unique dans un cadre magnifique, en famille ou entre amis. Et en plus, c’est gratuit”.
Chloé Simons sur le toit du monde
Chloé Simons vient tout juste de rentrer des États-Unis avec l’équipe de France de tir à l’arc à cheval. “Franchement, tout s’est bien passé. La cagnotte que nous avions mise en ligne nous a permis de partir dans de bonnes conditions. Je tiens à remercier chaleureusement tous les donateurs qui m’ont aidée”.
Quant à la compétition en elle-même, c’est plus qu’un succès, c’est un véritable triomphe. “J’ai conservé mon titre de championne du Monde en individuel et avec la médaille du même métal pour l’équipe de France, je suis doublement titrée. C’est une véritable joie et une grande fierté”.
Chloé Simons participera au concours ce week-end à Rogé, l’occasion pour le public d’aller à sa rencontre et de faire la connaissance d’une vraie championne.