Les deux joueurs “rouge et noir” ont, tour à tour, mis à mal les Fidjiens ce samedi 15 novembre à Bordeaux. Si les hommes du Pacifique ont peu à peu pris le dessus physiquement, les Français l’ont tout de même emporté (34-21).
Ce France-Fidji fut une histoire de dynamite. Et ce sont les Français qui ont tout fait péter en premier. Avec comme premier artificier Pierre-Louis Barassi. Le centre toulousain de l’équipe de France fut à l’image de son équipe durant le premier quart d’heure, un véritable bâton de dynamite mèche courte façon “Il était une fois la Révolution” de Sergio Leone.
Pierre-Louis Barassi a ainsi connu un quart d’heure de… feu mais aussi d’ascenseur émotionnel. Trop pressé de rentrer dans le match, il a concédé la première pénalité des Bleus sur un départ anticipé après un jeu au pied de Bielle-Barrey.
Pas de quoi freiner sa fougue. Le Toulousain a ensuite déchiré le rideau défensif fidjien dès son premier ballon. Il s’est engouffré dans un trou énorme laissé par le troisième ligne centre fidjien, après avoir réceptionné une passe de Lucu (Ntamack étant resté à son intérieur), pour servir Depoortere.
Puis, sur son deuxième ballon né d’une contre-attaque partie des vingt-deux mètres, il a goûté l’avant-bras de Tuisova coupable d’un plaquage haut. Un signe ? Et sur le troisième ballon, sa percussion entraîna un nouveau plaquage non maîtrisé (Ravutaumada) entraînant deux sorties sur la même action : celle de l’ailier fidjien pour un carton jaune et celle du centre toulousain pour un protocole commotion auquel il ne répondra pas favorablement. Dès lors, fin de partie pour le Toulousain après à peine un quart d’heure de jeu.
Forfait contre l’Australie
Un incident de jeu qui n’est pas sans rappeler le protocole commotion de Dublin lors du dernier tournoi qui l’empêcha de jouer la finale du Tournoi contre l’Écosse après quatre sélections consécutives. Pierre-Louis Barassi n’ayant pas répondu favorablement au protocole commotion, il est automatiquement forfait pour le dernier match de la tournée d’automne samedi prochain face à l’Australie.
Pour museler ces Fidjiens qui se sont achetés à défaut d’une conduite (beaucoup de grosses fautes encore) un pack et une rigueur toute européenne, il fallait les fixer, les empêcher de jouer, priver de ballons leurs boules de feu de démolition.
Et à ce jeu, Julien Marchand, toujours très propre sur les bases du poste, a grandement participé à l’entreprise de l’équipe de France de mettre la main sur le ballon et laisser les Fidjiens les pieds dans le ciment. Durant le premier quart du match, ce fut parfaitement réalisé avec un pourcentage de possession largement en faveur des Bleus dominants sur les points d’impact.
Ils n’ont pas eu alors à subir les duels des Fidjiens très forts dans ce secteur grâce à leur puissance. Notamment grâce à des ballons portés dont l’un s’est terminé dans l’en-but pour le troisième essai en carrière internationale (47è sélection) du talonneur toulousain. Auparavant, c’est un autre ballon porté qu’il orchestrait qui a désorganisé la défense fidjienne au point de laisser un boulevard à Pierre-Louis Barassi. Le talonneur toulousain a également été très précieux dans les « contest » même s’il n’a jamais hérité d’une pénalité. Très explosif sur les premiers mètres, il a ainsi répondu au défi physique avant d’être remplacé par Lamothe. Il sera encore titulaire contre l’Australie samedi prochain.