Le président américain Donald Trump (ici le 9 novembre 2025) reçoit et le président syrien Ahmed al-Charaa (ici le 7 mai 2025) à la Maison-Blanche ce lundi 10 novembre. ALLISON ROBBERT / AFP – STEPHANE LEMOUTON/SIPA
L’histoire retiendra que le premier président syrien à pénétrer dans le Bureau ovale est un homme qui, à 20 ans à peine, était monté dans un bus pour l’Irak, décidé à prendre les armes contre l’Amérique et sa « guerre contre la terreur ». Celui qui, sous son nom de guerre, Abou Mohammed al-Joulani, a passé six années dans les geôles américaines d’Abou Ghraib et de Camp Bucca, avant de prêter allégeance à l’Etat islamique puis de diriger l’ancienne branche locale d’Al-Qaïda, Hayat Tahrir al-Cham (HTC). Celui qui, il y a onze mois déjà, a réussi l’impensable : profiter de l’affaiblissement du régime syrien et de ses soutiens, pour renverser la dynastie Assad, longue d’un demi-siècle. Ahmed al-Charaa, l’homme aux mille vies devenu président par intérim à Damas, est donc le premier chef d’Etat syrien, depuis l’indépendance du pays en 1946, à être reçu à la Maison-Blanche par Donald Trump, ce lundi 10 novembre. Une visite plus que symbolique : encore récemment sous sanctions onusiennes et inscrit sur la liste noire des terroristes recherchés par Washington – le FBI offrait 10 millions de dollars pour toute information menant à son arrestation –, le leader syrien parvient à faire sortir un peu plus son pays de l’isolement diplomatique.
Lors de cette visite, Damas devrait signer un accord pour rejoindre la coalition internationale antijihadiste menée par les Américains. Tandis que les Etats-Unis prévoient d’établir une base militaire près de Damas, avec en tête de leur agenda, la volonté de surveiller les développements entre la Sy…
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