Après son arrivée récente sur la bande FM toulousaine, Radio Nova débarque à la Halle aux Grains avec “La dernière”, émission phare pilotée par Guillaume Meurice et sa bande de chroniqueurs. Rencontre avec l’humoriste avant deux heures de folie…
Dimanche, vous serez à la Halle aux Grains pour l’émission “La dernière”, en direct sur Radio Nova. Ce doit être un bonheur de retrouver la radio après la polémique sur France Inter…
Alors je n’ai jamais perdu la joie personnellement, c’était chaud mais intéressant parce que j’aime bien ces périodes où chacun est obligé de se positionner. Il y avait un vrai débat sur la liberté d’expression, de bons arguments, de la mauvaise foi, des débats, tout ce qu’on aime quoi ! Et la chance que l’on a eue, c’est que j’ai tout de suite eu une proposition de Radio Nova le jour où j’ai annoncé que je me faisais virer de France Inter. Mathieu Pigasse (propriétaire de Radio Nova entre autres, ndlr) m’a appelé pour me dire : “Tu viens chez moi et tu fais ce que tu veux.” C’est une chance d’être bien entouré, de connaître des potes et de bosser avec eux depuis longtemps.
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Des potes et des psychopathes comme Aymeric Lompret et Pierre-Emmanuel Barré, tout de même !
(rires) Il y a un peu de tout, on est une bonne équipe et je trouve que c’est bien équilibré entre la satire politique, l’absurde, des thématiques plus scientifiques et de l’éducation populaire. Aymeric et Pierre-Emmanuel ne sont pas si fous que ça, ou alors ils soignent leur folie dans des chroniques ou des spectacles ! Ce sont surtout d’énormes travailleurs qui passent énormément de temps sur leurs chroniques. Ce qui me fait rire, c’est quand j’entends la droite parler de la valeur travail : je les vois arriver sur les plateaux télé sans avoir rien foutu, les mains dans les poches et en donnant leur avis sur tout et n’importe quoi. Alors que je vois les copains qui passent des heures à répéter, retravailler chaque phrase, donc je me dis que la valeur travail, c’est nous ! Ce sont de sacrés mecs, de super camarades, des vrais potes.
Et la parité alors ? Juliette Arnaud est seule avec vous trois…
Elle m’a mis le doute dimanche, mais depuis le début de l’émission, on a donné la parole à plus de filles que de mecs. Donc, j’ai tendance à dire que c’est vrai qu’on ne respecte pas la parité, parce que plus de filles sont venues ! (rires)
L’émission permet d’écouter un spécialiste sur un sujet donné…
L’idée n’est pas révolutionnaire mais j’ai compris que ça l’était devenu. On invite et on interroge quelqu’un sur son domaine de compétence, ce qui paraît complètement fou dans le paysage médiatique français où plus personne ne fait ça. Sur BFM, ils invitent n’importe qui en demandant leur avis sur n’importe quoi, ça fait une émission et après ils vont boire un coup. Alors que nous, comme on est un peu nuls à la base, on invite des gens qui connaissent un sujet et on leur pose des questions. Et même si on fait ça sur une station privée, c’est comme une émission de service public, en fait.
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C’est cette idée que vous déclinerez sur scène le 22 novembre à Altigone Saint-Orens, avec l’astrophysicien Éric Lagadec ?
À peu près, dans le sens où on apprend des trucs en s’amusant. De toute façon, j’ai toujours été sceptique sur le fait d’apprendre sérieusement des choses en se prenant au sérieux. Le côté “On a bien rigolé mais maintenant on se calme et on fait des acquisitions de connaissances”, ça m’a toujours paru bizarre. Alors, grâce à une carte blanche proposée par un festival science et humour près de Strasbourg, et sachant qu’il met des blagues dans ses conférences, j’ai proposé à Éric Lagadec, avec qui je suis pote, qu’on monte un spectacle ensemble. Tout ça s’est fait simplement, sans préméditation.
C’est la même logique que vous appliquez à vos publications comme la dernière, “Loumi – L’Odyssée du poisson pané” ?
C’est une BD jeunesse qui s’intéresse à ce qui se passe dans l’océan avec la surpêche, et l’hypocrisie qu’il y a derrière avec les aires marines protégées. En effet, le but est de décrire le réel mais de manière ludique. Le tout est de “faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux”
Vu le contexte politique, comme en 2022, allez-vous vous présenter à l’élection présidentielle ?
Je vais être obligé ! En faisant une déclaration comme ils font : “Je ne voulais pas mais en fait je suis obligé de prendre cette responsabilité.”
Qu’est-ce qui vous rend le plus honteux ? D’être né le même jour que Donald J. Trump ou d’avoir obtenu un DUT en gestion des entreprises et des administrations ?
(rires) Qu’est-ce qui m’est le plus utile dans la vie ? Aucun des deux, mais je suis né le même jour que Trump et Che Guevara, ça fait une moyenne quand même !