Stado : des cadres blessés, de l’indiscipline, une lourde défaite, les Tarbais se sont battus, une nouvelle fois, en vain, contre les éléments

Nouveau déplacement, nouvelle casse pour le Stado. Comme à Narbonne, les Tarbais ont été loin de produire une mauvaise prestation, mais une nouvelle fois, ils s’inclinent lourdement. Une fois de plus, les éléments sont allés contre une équipe de Tarbes déjà à la peine. Quand, dans l’Aude, le Stado avait dû attendre l’heure de jeu pour crouler sous les blessures, il a cette fois-ci fallu attendre seulement quatre minutes de jeu.

Une entame de partie fatale pour Saint-Guilhem, l’homme à tout faire du pack tarbais. Touché à la cheville droite, qu’il ne pouvait pas poser au sol au moment de rejoindre les vestiaires à la mi-temps, le troisième ligne aile allait être imité par Lamothe et Guicherd peu après la demi-heure de jeu. Avec un talonneur capitaine en moins et un troisième ligne centre perforateur, les choses se sont compliquées bien plus qu’avant le coup d’envoi. Comme si la situation n’était pas déjà assez difficile pour un Stado amputé par de nombreuses blessures et handicapé par une absence de profondeur de banc.

Mais comme à leur habitude, ils ont fait preuve d’un état d’esprit irréprochable, bien que dominés par une équipe d’Albi bien trop approximative et qui avait sûrement vu la venue des Bigourdans dans le Tarn comme un synonyme d’une victoire facile à 5 points. Loin de là, les Tarbais vont d’ailleurs marquer les premiers avec la botte d’un Botica qui avait sans doute à cœur de se reprendre de son non-match contre Niort (0-6, 21e). Une ouverture du score qui va faire réagir des Tarnais, qui vont faire parler la puissance de leurs avants. Derrière une pénaltouche à 5 m, Albi pilonne la ligne du Stado et trouve la faille par le solide deuxième ligne Frambourg (7-6, 30e).

Plus confiants après cet essai, les locaux vont se mettre à relancer tous les ballons offerts par Tarbes et notamment celui après la pénaltouche manquée par Manchot (34e). Une erreur qui va finalement profiter aux hommes de Stéphane Ducos, car malgré l’avancée des joueurs du SCA, Julian Roux intercepte une passe de Couchinave à destination de l’aile et fait parler sa vitesse pour remettre les siens devant (7-11, 37e).

Un avantage de courte durée, puisque les locaux vont faire le forcing avant de revenir aux vestiaires. Plutôt que de prendre les points, Albi opte pour la pénaltouche. Un maul et un carton jaune d’Abadie plus tard, Van Dyk trouve le trou dans la défense du Stado après une belle fixation de Frambourg (14-13).

Une deuxième mi-temps à sens unique

Une infériorité qui va même coûter plus cher que cela, puisque dès le retour des vestiaires et sûrement après une remontrance méritée de la part des entraîneurs, Albi va passer la seconde. Et c’est au terme d’une action de 3 minutes 30 et d’une relance de 80 mètres, consécutive à un dégagement approximatif de Manchot, que le SCA marque par l’intermédiaire de Calmon (21-13, 45e). Un essai annonciateur de la marée qui allait s’abattre sur les Bigourdans, qui encaissent un quatrième essai dans la foulée sur une ultra-domination des locaux en mêlée. Pénalisé à trois reprises, le Stado va écoper d’un carton jaune et même d’un essai de pénalité sur la quatrième faute (28-13, 57e).

Dès lors, l’écart semblait impossible à résorber, même face à des Albigeois plus que suffisants et à la limite de l’irrespect envers les Tarbais entre la 64e et la 69e minute. Reste que le Stado n’avait plus de jus pour faire la différence et rendre le score plus acceptable. Pire, ce sont même les Albigeois qui vont enfoncer le clou pour sécuriser leur bonus offensif à deux minutes de la fin de la rencontre.

Une fin de match ternie par une empoignade où même Philippe Rancoule est venu défendre son entraîneur, qui répondait aux invectives d’un membre de la sécurité albigeoise. Difficile de voir ce que les entraîneurs tarbais pourront retenir d’une telle défaite, à part les nouvelles blessures…