Airbus a livré 78 avions en octobre, son meilleur mois de l’année. Pourtant, il doit encore livrer 235 appareils d’ici fin décembre pour atteindre son objectif. Les motoristes pourront-ils suivre le rythme imposé ?
Avec 78 avions livrés en octobre, l’avionneur européen vient de réaliser son meilleur mois de l’année. Il va devoir cependant encore accélérer s’il veut atteindre son objectif annuel de livraisons, “autour de 820 appareils”. Depuis le début de l’année, Airbus totalise en effet 585 appareils livrés. Pour relever le défi, il lui en reste donc encore 235 à remettre à ses clients d’ici au 31 décembre. Un chiffre à nuancer cependant…
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Lors de la présentation des résultats financiers du groupe il y a quelques jours, Guillaume Faury, le patron d’Airbus, a indiqué qu’à fin septembre, ses sites de Toulouse et de Hambourg comptaient encore 32 “planeurs”. Si l’on déduit ces avions simplement en attente de réacteurs pour être livrés, le constructeur n’a donc “plus que” 203 appareils à produire sur les deux derniers mois de l’année.
Problèmes moteurs en cours de résolution
Fabriquer mensuellement une centaine d’avions, Airbus l’a déjà fait par le passé. En décembre 2023, il avait livré 112 appareils, et même 127 exemplaires en décembre 2022. La principale incertitude réside en fait dans la capacité des motoristes à livrer ces centaines de réacteurs en temps et en heure. La situation s’est certes améliorée mais elle n’est pas encore revenue à la normale.
CFM International, la coentreprise de Safran et General Electric, qui motorise une grande partie des avions de la famille A320neo, se veut pourtant rassurante. “Le troisième trimestre […] s’est distingué par la livraison d’un nombre record de moteurs LEAP”, a indiqué Olivier Andriès, le directeur général de Safran le 24 octobre dernier. Les livraisons de ces moteurs ont en effet atteint 511 unités, contre 365 au troisième trimestre 2024, soit une hausse de 40 %. Reste maintenant à savoir si le groupe français pourra augmenter encore la cadence imposée par Airbus.
Dans son sprint final, ce caillou dans la chaussure pourrait ralentir l’avionneur et le contraindre à franchir la ligne d’arrivée avec un chrono juste en dessous de ce qu’il s’était fixé.