Emmanuel Macron participera le 12 novembre à Toulouse à un grand débat organisé par La Dépêche du Midi sur les défis que posent les réseaux sociaux à la démocratie. Entouré d’experts, le chef de l’État abordera les enjeux de la régulation numérique, de la lutte contre la désinformation et des menaces d’ingérences étrangères, dans un contexte de guerre informationnelle mondiale où la France est particulièrement ciblée.
Emmanuel Macron sera l’invité exceptionnel de La Dépêche du Midi, mercredi 12 novembre prochain, pour participer à un débat que nous organisons sur la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux.
En public, le chef de l’État échangera avec plusieurs experts de la région Occitanie, scientifiques, spécialistes des réseaux sociaux ou de l‘intelligence artificielle, chercheurs, élus… autour de différents thèmes comme la régulation des grandes plateformes numériques, la protection de l’enfance face aux écrans et le rôle de l’éducation et de la formation, la lutte contre la désinformation, le complotisme en ligne, la multiplication des cybermenaces et des ingérences étrangères, notamment à l’approche des futures échéances électorales, ou encore la question de la souveraineté numérique de la France et de l’Europe.
200 experts à l’Elysée pour imaginer une « plateforme d’action »
Le président de la République, passionné de longue date par ces enjeux numériques, économiques et sociétaux, a fait de ces thématiques une véritable préoccupation au sommet de l’État et un domaine d’action qui pourrait devenir majeur pour la fin de son second quinquennat. Emmanuel Macron, qui doit présider à la fin du mois un Conseil de défense exclusivement dédié à la lutte contre les ingérences étrangères et les manipulations de l’information, a d’ailleurs multiplié les initiatives ces derniers mois alors que l’on constate la réalité d’une guerre informationnelle – dont la France est l’une des principales cibles –, des tentatives de déstabilisation, des démocraties et l’augmentation exponentielle des infox dopées à l’intelligence artificielle.
C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron a invité le 28 octobre à l’Elysée quelque 200 experts et acteurs de terrain à proposer des pistes, d’ici la fin de l’année, pour lutter contre les menaces de l’internet et des réseaux sociaux sur la démocratie et les élections. Il faut « lancer le travail de résistance », « créer une petite plateforme d’action », « bâtir un projet d’action commun », au-delà des mesures législatives et réglementaire a dit le Président aux chercheurs, responsables d’associations, neuropsychologues, entrepreneurs et élus présents.
La déclaration de Paris et la mobilisation de la presse régionale
Le lendemain, à l’occasion du Forum de Paris pour la Paix, une « Déclaration de Paris sur l’action multilatérale pour l’intégrité de l’information et les médias indépendants » était signée par vingt-neuf États pour renforcer la coopération multilatérale en faveur d’une information libre, fiable et indépendante, notamment avec la création du Fonds international pour les médias d’intérêt public (IFPIM).
Dans ce réarmement collectif face aux menaces pesant sur l’espace mondial de l’information, que les signataires qualifient de « bien commun de l’humanité », la presse a un rôle essentiel à jouer.
Emmanuel Macron a ainsi échangé la semaine dernière avec les représentants de la presse quotidienne régionale (PQR) dont Jean-Nicolas Baylet, directeur général du Groupe La Dépêche. Pour notre titre, « Journal de la démocratie », il est donc apparu naturel de se mobiliser et de prolonger la réflexion autour de ces enjeux en organisant le débat de mercredi prochain, inédit dans son format et à même de lancer des pistes d’action.