Avec 198 000 voyageurs transportés en 2025 toutes compagnies confondues dont 115 000 par Volotea sur la ligne Rodez-Paris, l’infrastructure se réjouit d’un tel bilan.
C’était en quelque sorte Noël avant l’heure sur le tarmac aveyronnais. Ce, pour Volotea comme pour les membres du syndicat mixte finançant l’aéroport de Rodez, qui se sont réunis pour la célébration d’une année record. Car 198 000 passagers auront transité via cette plateforme en 2025 (également via Ryanair, qui propose trois vols saisonniers vers Londres, Dublin et Charleroi). Battant largement la marque établie en 2005 de 160 024 voyageurs.
Une augmentation qui s’explique notamment par l’arrivée de la compagnie aérienne à bas coûts Volotea, remportant l’attribution de la ligne Rodez-Paris en août 2024, avant de proposer des vols saisonniers (vers Lille, Porto, Bastia, Ajaccio, Figari, Palma de Majorque et Strasbourg). “Cette ligne vers l’aéroport d’Orly est devenue très importante pour notre entreprise, assure Gilles Gosselin, directeur France de la compagnie espagnole. Cette année, on aura transporté 115 000 personnes, on a presque multiplié par 4 la fréquentation de cette route par rapport au précédent opérateur (Amelia, NDLR).”
“L’avion est la seule option”
Un plébiscite qui ravit les collectivités, malgré une hausse du coût de cette délégation de service public s’élevant aujourd’hui à 27 millions d’euros (pris en charge à 55 % par l’État, la part restante l’étant par le Département à hauteur de 55 %, l’Agglo 22 %, la Région 22 % et la CCI 1 %). “Dans un territoire comme le nôtre, l’avion est la seule option”, estime Arnaud Viala, président du conseil départemental et du syndicat mixte. Un constat partagé par Christian Teyssèdre, président de Rodez Agglomération. “C’est un bon investissement qui rapporte beaucoup au territoire.”
Alors, les feux sont au vert pour Volotea. “La part de la clientèle parisienne venant en Aveyron a augmenté, elle se situe aujourd’hui autour de 40 %. Et plus globalement, le public de la ligne ne se limite plus au milieu économique”, assure Gilles Gosselin. Tout en précisant qu’avec un taux de ponctualité de 93 %, la liaison vers la capitale affiche la meilleure statistique de tout le réseau de la compagnie. Quel pourrait être son potentiel maximal ? “140 000 passagers sur une année”, estime-t-il.
Quels vols pour 2026 ?
Reste maintenant à savoir ce qu’il se passera ensuite. “Les annonces de nouvelles destinations seront faites en janvier”, répond le directeur France. Toutefois quelques éléments permettent déjà d’y répondre. Les lignes vers Porto, Lille et Ajaccio sont confirmées. Quand celles vers Bastia et Figari ne devraient plus être proposées. “On s’adapte au trafic et aux choix qui peuvent être les plus cohérents”, répond Gilles Gosselin. Avec une réflexion autour de Strasbourg, alors que la liaison proposée temporairement autour de la période du marché de Noël rencontre un “grand succès”. Une route vers Nice semble également en réflexion, affaire à suivre. “Nous sommes là pour construire une relation longue et durable, mais rassurez-vous, on a plein d’idées”, promet Gilles Gosselin.

