November 5, 2025

Tennis : "Tournoi populaire", le Masters 1000 de Paris a-t-il réussi son déménagement hors de Bercy ?

l’essentiel
Le Masters 1000 de Paris s’est conclu ce dimanche 2 novembre sur la victoire de Jannik Sinner qui décroche son premier titre et récupère sa place de numéro 1 mondial. L’occasion de faire un bilan de cette édition qui est la première à se dérouler à Paris La Défense Arena alors que le tournoi était lié à la salle de Bercy depuis de nombreuses années.

Premier titre au Masters 1000 de Paris pour Jannik Sinner. L’Italien, qui redevient numéro 1 mondial, aura attendu le déménagement en banlieue parisienne pour briller dans le tournoi parisien. Paris La Défense Arena n’aura en revanche pas plus réussi à Carlos Alcaraz. Déjà en difficulté à Bercy, l’Espagnol s’est incliné d’entrée et a perdu sa place au sommet du tennis mondial. Si les joueurs ont semblé plutôt conquis par ce nouvel espace agrandi, côté public, comment ce changement de site a-t-il été vécu ?

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Pour cette édition 2025, Cédric Pioline, directeur du tournoi, estime l’affluence “aux alentours des 220 000 spectateurs”, soit près de 45 000 visiteurs supplémentaires en une année. Il s’agit d’une augmentation pour le moins notable, même si elle n’est pas particulièrement surprenante. En effet, les courts ont vu leurs capacités augmenter. Surtout, un troisième court annexe a été ajouté. Au total, la capacité des “annexes” a augmenté de 9 000 places par rapport à Bercy (de 17 à 26 000 places).

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Pour Augustin Watine, fondateur du groupe de supporters français la Tribune Bleue, “c’est juste exceptionnel d’avoir des capacités de 4 000 personnes sur des courts annexes”. Selon lui, cette évolution vient compenser “un point faible historique”.

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“À Bercy, les annexes avaient moins de 1000 places, mais on avait de très beaux matchs à la programmation. Je me souviens notamment d’un match entre Arthur Cazaux et Holger Rune où c’était impossible d’avoir une place. C’était assez récurrent”, se souvient Augustin, passionné de tennis et suiveur assidu des joueurs français qu’il encourage partout à travers le monde avec La Tribune Bleue. “Cette année, même s’il y avait parfois de la queue, on finissait toujours par pouvoir rentrer”, assure-t-il.

Une identité et une ambiance conservées

Surtout, il souligne “une ambiance vraiment incroyable”. C’était l’inquiétude principale des suiveurs avec ce déménagement : les organisateurs parviendraient-ils à recréer l’atmosphère si spéciale de Bercy ? De ce point de vue là, il y a une distinction à faire entre les annexes, où cette ambiance de feu a perduré malgré le changement de salle, et le court central. “Sur le central par contre, c’est plus compliqué, car on est vachement loin du cours. En fait, la salle de Bercy était parfaite, il y avait une grosse proximité avec le cours. C’était vachement bien construit. Là il y avait un écart assez important entre le court et les gradins et il y a des endroits où on ne voit pas si bien que ça”, détaille le “supporter professionnel” habitué à voir des courts très différents tout au long de la saison.

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Cela n’a pas empêché le public de “répondre présent” avec des gradins souvent pleins (contrairement à ce que l’on peut observer sur certains matchs à Roland-Garros). L’accessibilité n’a semble-t-il pas trop pâtie de la sortie de Paris, notamment grâce à une bonne desserte des transports en commun.

“Le Masters 1000 de Paris, c’est un tournoi qui se veut être assez populaire avec des prix accessibles, ouverts à tous, et très connu pour ses bonnes ambiances, ses ambiances vraiment fortes notamment pour les joueurs français. On a retrouvé ça ici, l’identité et le “show” sont les mêmes. J’ai vraiment retrouvé la même ambiance qu’à Bercy donc je pense qu’on peut dire que le tournoi s’est bien déplacé”, conclut Augustin Watine, qui reviendra sans aucun doute encourager les Français l’année prochaine avec la Tribune Bleue.

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