Selon le livre-enquête de trois journalistes, plusieurs proches de l’épouse du chef de l’État ont tout fait pour saboter la présence de la célèbre artiste lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
                            
À quelques mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, un affrontement secouait le monde culturel, politique, et suscitait également beaucoup de débats dans la société française.
La très populaire artiste franco-malienne Aya Nakamura allait-elle se produire lors de l’événement inaugural de portée mondiale ? Allait-elle chanter Edith Piaf, comme le laissaient entendre des fuites dans la presse ?
D’un côté, l’équipe artistique dirigée par Thomas Jolly souhaitait une figure internationale, moderne et populaire. De l’autre, certaines personnes au sommet du pouvoir souhaitaient, semble-t-il, privilégier une figure plus institutionnelle. En l’occurrence : des proches de Brigitte Macron.
Gims plutôt qu’Aya
C’est en tout cas ce qu’affirme L’Empire, livre-enquête des journalistes Paul Deutschmann, Simon Piel et Joan Tilouine. Selon eux, l’entourage de la Première Dame aurait tout fait pour faire échouer le projet “Nakamura aux JO”.
L’un des artistes envisagés en remplacement ? Gims, proche d’Hélène Mercier-Arnault, l’épouse du patron de LVMH, et figure appréciée de Brigitte Macron.

Mais l’équipe artistique, désireuse de marquer les esprits, a opposé son veto. Ils ont misé sur l’énergie d’Aya Nakamura, une star francophone à la popularité mondiale. Problème : pour certains, l’artiste était jugée trop clivante et non “convenable” pour un événement aussi prestigieux.
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“Cette immixtion suscite une gêne palpable”, écrivent les auteurs du livre, dans des propos publiés par La Charente Libre. “Certains proches de Brigitte Macron voient dans cette proposition une erreur stratégique : une chanteuse trop clivante, pas assez “institutionnelle”, et surtout éloignée des cercles traditionnels du pouvoir culturel français.”
Au cœur de ce bras de fer, une tentative de sabotage aurait vu le jour. L’entourage de Brigitte Macron aurait fait fuiter l’information selon laquelle Aya Nakamura chanterait Édith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture.
Une information délibérément provocatrice, visant à susciter la polémique. Et ça n’a pas raté : l’extrême droite, emmenée par Éric Zemmour et Marine Le Pen, a immédiatement dénoncé “un affront à l’identité française”, exacerbant ainsi la division autour de l’artiste.
31,4 millions de téléspectateurs
Malgré ces tentatives, la situation a pris une tournure inattendue. L’acharnement médiatique autour de la venue d’Aya Nakamura a fini par rendre son apparition incontournable.
Revenir sur cette décision aurait donné l’impression de céder aux pressions, ce que l’Élysée ne pouvait se permettre. Résultat : la star a été confirmée, et sa prestation du 26 juillet 2024 est entrée dans l’histoire.
Sur le Pont des Arts, vêtue d’or, accompagnée de la Garde républicaine, Aya Nakamura a enflammé la scène, offrant aux téléspectateurs un spectacle mémorable, suivi par plus de 31,4 millions de spectateurs, un record pour la télévision française.
Le succès d’Aya Nakamura a finalement convaincu même les plus sceptiques. Quelques heures après sa prestation, Emmanuel Macron a publié une photo de lui aux côtés de la chanteuse sur sa page X.
Brigitte Macron, quant à elle, a pris contact avec l’artiste, l’invitant même à participer à l’opération Pièces Jaunes 2025. C’est donc un retournement de situation complet, où ceux qui avaient tenté de freiner la venue d’Aya Nakamura ont vu la star s’imposer comme l’une des figures les plus populaires et les plus fédératrices des JO de Paris.

