November 1, 2025

REPLAY. Budget 2026 : après le rejet de la taxe Zucman, les députés approuvent la suspension de la réforme des retraites en commission

Fin de ce direct

C’est la fin de ce direct, merci à tous de l’avoir suivi.

Réforme des retraites : les députés approuvent sa suspension en commission

Les députés ont approuvé vendredi en commission la suspension de la réforme des retraites proposée par le gouvernement pour échapper à la censure du PS, malgré les réticences du camp gouvernemental et d’une partie de la gauche, qui dénonce une suspension en trompe-l’oeil.

Inséré dans le budget de la Sécurité sociale, l’article portant la suspension de la réforme Borne de 2023 a été approuvé par 22 voix contre 12. Le Rassemblement national et les socialistes ont voté pour. Les Insoumis, qui insistent pour une abrogation nette, et les députés LR et Horizons, qui veulent maintenir la réforme, ont voté contre. Le reste des députés, dont ceux de Renaissance, se sont pour la plupart abstenus.

Les Insoumis ne “participeront pas” à la réunion entre ministres et groupes politiques annoncée par Lecornu

La France insoumise (LFI) a annoncé qu’elle ne participerait pas à la réunion entre ministres et groupes politiques à l’Assemblée nationale, décidée par le chef du gouvernement, Sébastien Lecornu, pour surmonter les blocages sur la fiscalité des plus riches. “Les Insoumis ne participeront pas à la comédie du gouvernement Lecornu qui ne vise qu’une chose: contourner le Parlement et continuer les compromissions dans les réunions secrètes”, a dit la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, sur la plateforme X. “Le peuple de France n’attend plus rien de ce gouvernement si ce n’est son départ et celui d’Emmanuel Macron”, a-t-elle ajouté.

Lecornu veut un “changement de méthode” et demande à ses ministres de réunir les représentants des groupes

Sébastien Lecornu a appelé vendredi devant l’Assemblée à un “changement de méthode” pour l’adoption des budgets, face aux blocages sur la fiscalité des plus riches, en demandant à ses ministres de réunir les représentants des groupes pour arrêter “les grands principes de l’atterrissage sur des textes”. Jugeant que malgré son abandon de l’emploi de l’article 49.3, “le changement culturel n’intervient pas aussi vite” qu’il ne l’avait “imaginé”, le Premier ministre a annoncé demander “à l’ensemble des ministres concernés” de “bien vouloir réunir l’ensemble des personnes que chaque président de groupe va désigner pour essayer de se mettre d’accord sur les grands principes de l’atterrissage d’un texte pour la Sécu et pour le projet de loi de finances”.

En “profond désaccord” avec la gauche sur la taxe Zucman, Sébastien Lecornu affirme qu’il n’y a pas “d’impôt miracle”

Sébastien Lecornu a souligné vendredi devant l’Assemblée son “profond désaccord” avec la gauche sur la taxe Zucman, rejetée un peu plus tôt en séance, et ses alternatives, en estimant qu’il n’existait pas “d’impôt miracle”. “Vous voyez bien qu’il y a un désaccord profond sur la réalité des assiettes de ces amendements et de ces taxes”, a déclaré le Premier ministre. “Il n’existe aucun impôt (…) qui ne soit pas censuré par le Conseil constitutionnel, qui soit à fort rendement de 10 ou 15 milliards d’euros”, a-t-il par ailleurs ajouté.

Pour Sébastien Lecornu, “des majorités d’idées peuvent se dégager ici dans l’hémicycle”

À l’issue du vote rejetant la taxe Zucman, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est félicité que “des majorités d’idées peuvent se dégager ici dans l’hémicycle”, estimant avoir “fait converger un certain nombre d’opinions”. Il a par ailleurs défendu la position du gouvernement en affirmant que la taxe proposée par la gauche “n’est pas constitutionnelle”.

Pour Gabriel Zucman, la taxe sur les hauts patrimoines sera “un enjeu majeur de l’élection présidentielle de 2027”

Interrogé après le rejet de la taxe portant son nom, l’économiste Gabriel Zucman a estimé que celle-ci constituerait invariablement “un enjeu majeur de l’élection présidentielle de 2027”. “Toutes les batailles de cette nature mettent du temps avant d’être gagnées. Ce sera un enjeu majeur de l’élection présidentielle de 2027. Je ne suis pas déçu, car ça finira par voir le jour”, a-t-il estimé.

“La taxe Zucman aurait juste tué l’emploi et l’activité économique dans notre pays”, estime Laurent Wauquiez

Laurent Wauquiez s’est félicité d’avoir rejeté une taxe Zucman qui “aurait juste tué l’emploi et l’activité économique dans notre pays. “La Droite républicaine est là pour protéger les Français contre un budget socialiste d’augmentation d’impôts”, a-t-il ajouté sur X.

La taxe Zucman aurait juste tué l’emploi et l’activité économique dans notre pays. La Droite républicaine est là pour protéger les Français contre un budget socialiste d’augmentation d’impôts. pic.twitter.com/K7nxhZLC99

— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) October 31, 2025

Boris Vallaud (PS) fustige “l’intransigeance” du camp gouvernemental

Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, a fustigé vendredi “l’intransigeance” du camp gouvernemental après le rejet dans l’hémicycle de plusieurs propositions de taxation des hauts patrimoines, notamment la taxe Zucman défendue par la gauche dans le projet de budget. “Vous faites, par votre intransigeance, je le crains, le mauvais chemin. Je vous le dis, monsieur le Premier ministre, il n’y a pas, depuis que nous sommes dans cet hémicycle, le moindre compromis”, a-t-il lancé à l’adresse Sébastien Lecornu.

Le socialiste Arthur Delaporte se dit “profondément inquiet”

Sur X, le député PS Arthur Delaporte s’est dit “profondément inquiet” par le rejet de la taxe Zucman. “Les Françaises et les Français attendent de la justice fiscale. Nos propositions pour l’atteindre en mettant à contribution les plus hauts patrimoines ont été rejetées. Je suis profondément inquiet”, a-t-il écrit.

Les Françaises et les Français attendent de la justice fiscale. Nos propositions pour l’atteindre en mettant à contribution les plus hauts patrimoines ont été rejetées. Je suis profondément inquiet.

— Arthur Delaporte (@ArthurDelaporte) October 31, 2025

“La folie fiscale est évitée”, salue Guillaume Kasbarian (EPR)

“Victoire ! La taxe Zucman est rejetée par l’Assemblée”, s’est félicité sur X le député EPR d’Eure-et-Loir et ancien ministre, Guillaume Kasbarian. “Quand on doit vendre son patrimoine pour payer un impôt (qui n’existe d’ailleurs dans AUCUN autre pays du monde), cela s’appelle de la confiscation.”

Victoire ! ud83dudca5
La “taxe Zucman” est rejetée par l’Assemblée.

Quand on doit vendre son patrimoine pour payer un impôt (qui n’existe d’ailleurs dans AUCUN autre pays du monde), cela s’appelle de la confiscation.

u2705 La folie fiscale est évitée. pic.twitter.com/0CTTD2B6uP

— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) October 31, 2025

Pour Manuel Bompard (LFI), “la comédie du compromis est terminée”

“La comédie du compromis est terminée”, a écrit sur X le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, après le rejet de la taxe Zucman. “Après avoir détruit la taxe sur les holdings, l’alliance de la macronie, de la droite et de l’extrême-droite vient de rejeter tous les amendements introduisant une taxe Zucman, même allégée”, a-t-il ajouté. “Il n’y a qu’une solution : la censure, maintenant, tout de suite !”

La comédie du compromis est terminée.

Après avoir détruit la taxe sur les holdings, l’alliance de la macronie, de la droite et de l’extrême-droite vient de rejeter tous les amendements introduisant une taxe Zucman, même allégée.

Il n’y a qu’une solution : la censure,…

— Manuel Bompard (@mbompard) October 31, 2025

“On se croirait dans l’Avare”, raille François Ruffin

Avec le rejet de la taxe Zucman, “on se croirait dans l’Avare”, a raillé sur X le député de la Somme, François Ruffin. “Sauf que là, c’est pas Molière, c’est pas Louis de Funès, c’est la Macronie qui défend les milliardaires contre la taxe Zucman !”, a écrit l’ancien Insoumis sur X. Et d’ajouter : “Monsieur le Premier ministre, pensez à la France.”

« C’est ma cassette ! »

On se croirait dans L’Avare… sauf que là, c’est pas Molière, c’est pas Louis de Funès, c’est la Macronie qui défend les milliardaires contre la taxe Zucman !

Monsieur le Premier ministre, pensez à la France. pic.twitter.com/gd2j38KLSN

— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 31, 2025

Mathilde Panot (LFI) : “La seule solution qui reste face à ce pouvoir, c’est la censure”

Après le rejet de la taxe Zucman, la cheffe de file des Insoumis, Mathilde Panot, a estimé que face à “un pouvoir macroniste qui n’a plus personne pour le soutenir”, “la seule solution qui reste (…) c’est la censure”.

.@MathildePanot estime que le rejet de la taxe Zucman prouve “qu’il n’y a absolument rien à négocier avec un pouvoir macroniste”, qui “refuse le minimum de justice fiscale”. Elle appelle les députés de gauche “à censurer ce gouvernement le plus rapidement possible”. #DirectAN pic.twitter.com/Yn4KGiSsWN

— LCP (@LCP) October 31, 2025

Les députés rejettent la taxe Zucman

L’Assemblée nationale a largement rejeté vendredi la taxe Zucman sur les hauts patrimoines proposée par la gauche, un rejet anticipé par le PS. Le PS, La France insoumise, les communistes et les écologistes avaient proposé un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman. L’Assemblée a également rejeté une version de compromis proposée par le seul PS, proposant un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.

Le vote sur la taxe Zucman imminent

Les débats sur la taxe Zucman, qui ont commencé en milieu d’après-midi, vont prendre fin. Le vote est imminent.

Les députés adoptent la taxe sur les holdings

L’Assemblée a voté vendredi une première mesure de taxation des hauts patrimoines ciblant les holdings, dont la droite a largement limité la portée, au grand dam de la gauche qui s’apprête à défendre sa taxe Zucman dans l’hémicycle. Elle a été adoptée par 224 voix, contre 10. Le chef des députés Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, s’est réjoui “d’arrêter la folie fiscale et la taxe mania” du projet de budget, auprès de l’AFP. Les groupes de gauche ont préféré s’abstenir.

Olivier Faure : “Nous n’avons pas avancé ni abouti”

“Nous n’avons pas avancé ni abouti”, a annoncé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur X après un déjeuner à Matignon avec le Premier ministre Sébastien Lecornu “qui souhaite revoir l’ensemble des groupes politiques”. Ce déjeuner à Matignon, au moment où les députés débattent dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale sur la question sensible de la fiscalité du patrimoine et la taxe Zucman, “n’était ni discret ni secret”, a assuré Olivier Faure, qui indique avoir répondu “à la demande du Premier ministre”, avec le président des députés socialistes Boris Vallaud.

“Pour ceux qui veulent en connaître l’issue, nous n’avons pas avancé ni abouti”, a ajouté le premier secrétaire du PS. Sébastien Lecornu avait déjà rencontré jeudi les responsables des parlementaires écologistes, des rendez-vous amenés à “se poursuivre jusqu’au début de la semaine prochaine”, a fait savoir Matignon.

En commission, les députés limitent la durée des arrêts de travail

Les députés de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, saisis du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, ont approuvé la limitation de la durée des arrêts de travail prescrits. Un décret viendra préciser la durée des arrêts de travail, que le gouvernement entend fixer à 15 jours pour un premier arrêt prescrit en ville et 30 jours à l’hôpital. Les prolongations seraient limitées à deux mois, sauf dérogation motivée par le praticien en fonction de l’état de santé du patient. Toutefois, cela ne veut pas dire que cette mesure est définitivement adoptée. Il faut attendre le vote de l’Assemblée nationale.

Selon Le Parisien, une taxe “joker” pourrait être présentée cet après-midi

La taxe Zucman a peu de chances d’être adoptée cet après-midi. Pour contrer les oppositions, le gouvernement pourrait proposer une contribution différentielle sur les hauts patrimoines (CDHP), selon les informations de nos confrères . Cela dépendra surtout “des suites du débat dans la journée”, précise une source à Bercy au Parisien .

La séance à l’Assemblée nationale est levée, les débats reprendront à 15 heures

Une quinzaine d’amendements doivent être examiner avant le vote sur l’article 3. Suivront les amendements autour de la taxe Zucman.

L’amendement de Philippe Juvin a été adopté

Les députés ont voté un amendement du rapporteur général Philippe Juvin (LR) réécrivant l’article 3 pour réduire l’assiette de la taxe sur les holdings. Le centre, la droite et l’extrême droite ont voté pour. Au total 207 députés ont voté pour et 185 contre.

Pour Eric Coquerel (LFI), cet amendement “rend encore un peu plus indolore la taxation light des patrimoines imaginée par le gouvernement”. Cet amendement réécrit ainsi une partie de l’article et a donc fait tomber 23 autres amendements.

Sébastien Lecornu est arrivé à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre Sébastien Lecornu est arrivé à l’Assemblée nationale. Il sera présent dans l’hémicycle lors des débats autour de la taxe Zucman.

Les socialistes vont “défendre bec et ongles” la taxe Zucman

“On sait que ni le RN, ni les macronistes ne veulent” de la taxe Zucman, déplore Arthur Delaporte, député du Calvados (PS). Cela ne veut pas dire que son parti “tire un trait” concernant cette mesure. Au contraire, “on va la défendre bec et ongles”, a-t-il promis au micro de BFMTV.”

“Quoi qu’il arrive, il faut trouver 15 milliards d’euros. On essaye de trouver des majorités, et derrière ils nous disent non à tout. À la fin, ils en paieront les conséquences”, estime Arthur Delaporte.

Le point sur les débats à l’Assemblée nationale

Depuis ce matin 9 heures, les députés défilent et les allocutions s’enchaînent. Mais aucune amendement n’a été adopté, sauf un amendement rédactionnel qui précise le terme d’une mesure, sans la modifier dans le fond.

Les amendements de suppression de l’article 3 sont rejetés

Déposés par la droite et l’extrême droite, ces amendements avaient pour but de supprimer l’article 3 du PLF. Ils ont été rejetés avec 262 voix contre, et 134 pour. Le débat sur la taxe sur les holdings voulue par le gouvernement va donc bien avoir lieu.

“Nous demandons la justice fiscale” affirme Boris Vallaud (PS)

De son côté, le PS dénonce “les inégalités” “insoutenables” et “anti-démocratiques” dans le pays. “Quand vous refusez cette taxe sur les holdings, vous demandez aux caissières, aux ouvriers de l’agro alimentaire de payer la facture”, dénonce Boris Vallaud, en pointant du doigt les députés ayant déposé des amendements afin de supprimer l’article 3 du PLF.”

“Vous voulez que ce soient les boulangers, les artisans de nos villages qui paient les impôts des milliardaires qui ne les paient pas. Nous ne demandons pas la confiscation, nous demandons la justice fiscale !”, a lancé le président du groupe PS à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement défend l’article 3 du projet de loi de finances devant les députés

Amélie de Montchalin, ministre de l’Action des comptes publics, défend cet article en expliquant qu’il y a “un enjeu de justice et d’efficacité fiscale. “Il me semble utile que nous passions quelques heures à en débattre en détail”, tandis que certains amendements portent sur la suppression de cet article.

Une position adoptée par les députés Renaissance dont Paul Midy. “Mais dans quel pays vivez-vous”, a lancé ce dernier après que certains députés de gauche ont qualifié la France de “paradis fiscal”. ” Il faut qu’on ait le débat. Anti-optimisation oui, mais anti-économie non”, affirme-t-il en défendant la taxe sur les holdings.

“Pourquoi les ultra-riches sont imposés moitié moins que l’ensemble des Français ?” demande Eric Coquerel (LFI)

“C’est ça la question qui est posée devant nous”, répond rhétoriquement le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. “Nous avons la cinstitution d’une noblesse d’argent dans ce pays”.

“La France est devenue un paradis fiscal” dénonce Clémentine Autain

“Les milliardaires paient en proportion de leurs revenus, deux fois moins d’impôts que leurs secrétaires ou leurs chauffeurs”, explique-t-elle. “La France est devenue un paradis fiscal, en particulier depuis qu’Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir”.

Le RN ne votera pas l’article 3 sur la contribution des hautes patrimoines à l’effort de redressement

“On a été très déçus de cet article, qui est un rétablissement partiel et imparfait d’une forme d’ISF”, fustige le député Jean-Philippe Tanguy (RN) lors de sa prise de parole dans l’hémicycle. “L’Assemblée nationale a adopté des mécanismes plus intéressants sur la justice fiscale. On ne votera pas cet article, et on défendra notre impôt sur la fortune financière.”

“La journée va être longue”, prévient Sébastien Chenu (RN)

Lors des débats ce vendredi, un orateur de chaque groupe va s’exprimer, tandis que de nombreux amendements doivent être étudiés. “La journée va être longue”, avertit le vice-président du RN. “On ne va pas rentrer dans le petit jeu des rappels au règlement pour mise en cause personnelle toute la matinée”.

Halloween s’invite à l’Assemblée nationale

“Aujourd’hui c’es Halloween, et on a toute une série d’horreurs fiscales à étudier”, a lancé le député Renaissance Guillaume Kasbarian ce matin. Les débats ne vont pas être de tout repos, notamment sur la taxation des holdings. “Notre pays n’a pas besoin de plus de taxes, il a besoin de plus de liberté”, fustige Jean-Didier Berger, député LR. Pour Clémentine Autain, elle qualifie cette taxe de “mesurette” et de “passoire”.

Reprise des débats depuis 9 heures

Depuis 9 heures, les députés débattent de l’article 3 de la partie “recette” du projet de loi de finances”. Il prévoit notamment d’instaurer une taxe sur les holdings. Les amendements concernant la création d’une taxe Zucman seront ensuite débattus.

Le programme du jour

A partir de 9 heures, les débats reprennent à l’Assemblée nationale sur le budget, avec l’article 3 de la partie “recette” du projet de loi de finances.

A la suite du vote de cet article, des amendements visant à instaurer la taxe Zucman sur les hauts patrimoines seront discutés.

Ce sera autour de l’article 5 que les députés vont ensuite débattre, qui propose la suppression de 23 niches fiscales.

La commission des Affaires sociales doit se réunir à partir de 14h30 pour poursuivre l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Il sera notamment question de la suspension de la réforme des retraites.

“Si on n’avance pas, il y aura un vote contre le budget” prévient Olivier Faure

Concernant la taxation des patrimoines et des grandes fortunes, “si on n’avance pas”, il y aura un vote contre le budget. Rien ne sera possible et le gouvernement tombera”, a mis en garde le patron du PS sur BFMTV et RMC. “Ce que je souhaite, c’est qu’on puisse corriger la copie du gouvernement”, a-t-il indiqué, alors que son groupe propose aujourd’hui une version “light” de la taxe Zucman à l’Assemblée nationale

Gabriel Zucman défend sa taxe avant son examen à l’Assemblée nationale

Selon l’économist, “ce serait incompréhensible” que les députés rejettent la taxe qui porte son nom, a-t-il affirmé sur France Info. “Cela n’a rien à voir avec une taxe sur les entreprises”, c’est une taxe sur les plus fortunés”, a-t-il répondu à ses nombreux détracteurs.

Gabriel Zucman défend l’importance d’un “impôt plancher sans échappatoire”. Sa taxe prévoit de mettre en place un impôt d’un minimum de 2 % pour les contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine. “Dès qu’on crée des échappatoires, on relance automatiquement la machine de l’optimisation fiscale”, fustige-t-il. “Les personnes qui critiquent la proposition n’ont pas réussi à nous soumettre d’autres solutions pour expliquer comment rétablir l’égalité devant l’impôt”, souligne l’économiste.

ud83dudd34 Holdings u27a1ufe0f “Si on ne s’attaque qu’à une forme d’évasion fiscale, ce n’est pas suffisant et c’est tout l’intérêt d’un impôt plancher”, détaille Gabriel Zucman. pic.twitter.com/6DvHsuiAzo

— franceinfo (@franceinfo) October 31, 2025

Le RN toujours “opposé” à la taxe Zucman

Invité sur RTL, Jordan Bardella a tenu à rappeler l’opposition de son parti à la taxe Zucman. Il a souligne que les députés RN voteraient contre et qu’ils censureraient le gouvernement, peu importe ce que contient le budget : “Nous voulons une dissolution le plus vite possible”, a-t-il plaidé. Une position également soutenue par Jean-Philippe Tanguy, au micro de CNEWS et Europe 1. “C’est une taxe qui ne fonctionnera pas”, selon lui.

Calendrier repoussé

Le vote sur la partie “recettes” du budget 2026, initialement prévu avant le 4 novembre, est reporté. Selon Éric Coquerel (LFI), président de la commission des finances, les débats reprendront après l’examen du budget de la Sécu. Le vote devrait finalement avoir lieu entre le 14 et le 16 novembre.

La suppression des niches fiscales également à l’ordre du jour

Après l’article 3, l’Assemblée s’attaquera à l’article 5 du projet de loi de finances 2026. Ce texte vise à supprimer 23 niches fiscales parmi les 474 actuellement en vigueur, jugées “obsolètes” ou “inefficaces”.

Débat sur la suspension de la réforme des retraites

Il n’y a pas que la taxe Zucman qui sera sous le feu des projecteurs ce vendredi. La commission des Affaires sociales doit se réunir à partir de 14h30 pour poursuivre l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Il sera notamment question de la fameuse suspension de la réforme des retraites.

Qu’est-ce que la taxe Zucman ?

Devenue symbole de justice fiscale, la “taxe Zucman” propose initialement un prélèvement minimal de 2 % sur le patrimoine net des ultra-riches dépassant 100 millions d’euros. Toutefois, le Parti socialiste souhaite proposer une version allégée de cette taxe.

Conscient des résistances, le PS a mis en avant un plan B présenté comme plus acceptable. Olivier Faure a affirmé vouloir “chercher des amendements de repli” si la version initiale ne passe pas et défend une variante ciblant les patrimoines supérieurs à 10 millions d’euros avec un taux de 3 %.

Cette version exclurait les entreprises innovantes et familiales, considérées comme stratégiques. Selon les calculs socialistes, elle rapporterait entre 5 et 7 milliards d’euros à l’État, contre 15 à 25 milliards pour la mouture originale. Si vous n’avez rien compris à cette version “light” de la taxe Zucman, vous pouvez lire notre article .

L’Assemblée nationale va devoir examiner la taxe Zucman

Portée par la gauche et devenue symbole de justice fiscale, la taxe Zucman doit être examinée aujourd’hui à l’Assemblée nationale dans une version allégée. Si 74 % des Français y sont favorables selon un sondage Elabe, le gouvernement et le patronat restent vent debout, redoutant un signal économique désastreux.

Bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré aux dernières actualités de la politique française ce vendredi 31 octobre. A l’ordre du jour : le débat explosif de la taxe Zucman.


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