Sébastien Lecornu est arrivé à l’Assemblée nationale
Le Premier ministre Sébastien Lecornu est arrivé à l’Assemblée nationale. Il sera présent dans l’hémicycle lors des débats autour de la taxe Zucman.
Les socialistes vont “défendre bec et ongles” la taxe Zucman
“On sait que ni le RN, ni les macronistes ne veulent” de la taxe Zucman, déplore Arthur Delaporte, député du Calvados (PS). Cela ne veut pas dire que son parti “tire un trait” concernant cette mesure. Au contraire, “on va la défendre bec et ongles”, a-t-il promis au micro de BFMTV.”
“Quoi qu’il arrive, il faut trouver 15 milliards d’euros. On essaye de trouver des majorités, et derrière ils nous disent non à tout. À la fin, ils en paieront les conséquences”, estime Arthur Delaporte.
Le point sur les débats à l’Assemblée nationale
Depuis ce matin 9 heures, les députés défilent et les allocutions s’enchaînent. Mais aucune amendement n’a été adopté, sauf un amendement rédactionnel qui précise le terme d’une mesure, sans la modifier dans le fond.
Les amendements de suppression de l’article 3 sont rejetés
Déposés par la droite et l’extrême droite, ces amendements avaient pour but de supprimer l’article 3 du PLF. Ils ont été rejetés avec 262 voix contre, et 134 pour. Le débat sur la taxe sur les holdings voulue par le gouvernement va donc bien avoir lieu.
“Nous demandons la justice fiscale” affirme Boris Vallaud (PS)
De son côté, le PS dénonce “les inégalités” “insoutenables” et “anti-démocratiques” dans le pays. “Quand vous refusez cette taxe sur les holdings, vous demandez aux caissières, aux ouvriers de l’agro alimentaire de payer la facture”, dénonce Boris Vallaud, en pointant du doigt les députés ayant déposé des amendements afin de supprimer l’article 3 du PLF.”
“Vous voulez que ce soient les boulangers, les artisans de nos villages qui paient les impôts des milliardaires qui ne les paient pas. Nous ne demandons pas la confiscation, nous demandons la justice fiscale !”, a lancé le président du groupe PS à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement défend l’article 3 du projet de loi de finances devant les députés
Amélie de Montchalin, ministre de l’Action des comptes publics, défend cet article en expliquant qu’il y a “un enjeu de justice et d’efficacité fiscale. “Il me semble utile que nous passions quelques heures à en débattre en détail”, tandis que certains amendements portent sur la suppression de cet article.
Une position adoptée par les députés Renaissance dont Paul Midy. “Mais dans quel pays vivez-vous”, a lancé ce dernier après que certains députés de gauche ont qualifié la France de “paradis fiscal”. ” Il faut qu’on ait le débat. Anti-optimisation oui, mais anti-économie non”, affirme-t-il en défendant la taxe sur les holdings.
“Pourquoi les ultra-riches sont imposés moitié moins que l’ensemble des Français ?” demande Eric Coquerel (LFI)
“C’est ça la question qui est posée devant nous”, répond rhétoriquement le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. “Nous avons la cinstitution d’une noblesse d’argent dans ce pays”.
“La France est devenue un paradis fiscal” dénonce Clémentine Autain
“Les milliardaires paient en proportion de leurs revenus, deux fois moins d’impôts que leurs secrétaires ou leurs chauffeurs”, explique-t-elle. “La France est devenue un paradis fiscal, en particulier depuis qu’Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir”.
Le RN ne votera pas l’article 3 sur la contribution des hautes patrimoines à l’effort de redressement
“On a été très déçus de cet article, qui est un rétablissement partiel et imparfait d’une forme d’ISF”, fustige le député Jean-Philippe Tanguy (RN) lors de sa prise de parole dans l’hémicycle. “L’Assemblée nationale a adopté des mécanismes plus intéressants sur la justice fiscale. On ne votera pas cet article, et on défendra notre impôt sur la fortune financière.”
“La journée va être longue”, prévient Sébastien Chenu (RN)
Lors des débats ce vendredi, un orateur de chaque groupe va s’exprimer, tandis que de nombreux amendements doivent être étudiés. “La journée va être longue”, avertit le vice-président du RN. “On ne va pas rentrer dans le petit jeu des rappels au règlement pour mise en cause personnelle toute la matinée”.
Halloween s’invite à l’Assemblée nationale
“Aujourd’hui c’es Halloween, et on a toute une série d’horreurs fiscales à étudier”, a lancé le député Renaissance Guillaume Kasbarian ce matin. Les débats ne vont pas être de tout repos, notamment sur la taxation des holdings. “Notre pays n’a pas besoin de plus de taxes, il a besoin de plus de liberté”, fustige Jean-Didier Berger, député LR. Pour Clémentine Autain, elle qualifie cette taxe de “mesurette” et de “passoire”.
Reprise des débats depuis 9 heures
Depuis 9 heures, les députés débattent de l’article 3 de la partie “recette” du projet de loi de finances”. Il prévoit notamment d’instaurer une taxe sur les holdings. Les amendements concernant la création d’une taxe Zucman seront ensuite débattus.
Le programme du jour
A partir de 9 heures, les débats reprennent à l’Assemblée nationale sur le budget, avec l’article 3 de la partie “recette” du projet de loi de finances.
A la suite du vote de cet article, des amendements visant à instaurer la taxe Zucman sur les hauts patrimoines seront discutés.
Ce sera autour de l’article 5 que les députés vont ensuite débattre, qui propose la suppression de 23 niches fiscales.
La commission des Affaires sociales doit se réunir à partir de 14h30 pour poursuivre l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Il sera notamment question de la suspension de la réforme des retraites.
“Si on n’avance pas, il y aura un vote contre le budget” prévient Olivier Faure
Concernant la taxation des patrimoines et des grandes fortunes, “si on n’avance pas”, il y aura un vote contre le budget. Rien ne sera possible et le gouvernement tombera”, a mis en garde le patron du PS sur BFMTV et RMC. “Ce que je souhaite, c’est qu’on puisse corriger la copie du gouvernement”, a-t-il indiqué, alors que son groupe propose aujourd’hui une version “light” de la taxe Zucman à l’Assemblée nationale
Gabriel Zucman défend sa taxe avant son examen à l’Assemblée nationale
Selon l’économist, “ce serait incompréhensible” que les députés rejettent la taxe qui porte son nom, a-t-il affirmé sur France Info. “Cela n’a rien à voir avec une taxe sur les entreprises”, c’est une taxe sur les plus fortunés”, a-t-il répondu à ses nombreux détracteurs.
Gabriel Zucman défend l’importance d’un “impôt plancher sans échappatoire”. Sa taxe prévoit de mettre en place un impôt d’un minimum de 2 % pour les contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine. “Dès qu’on crée des échappatoires, on relance automatiquement la machine de l’optimisation fiscale”, fustige-t-il. “Les personnes qui critiquent la proposition n’ont pas réussi à nous soumettre d’autres solutions pour expliquer comment rétablir l’égalité devant l’impôt”, souligne l’économiste.
ud83dudd34 Holdings u27a1ufe0f “Si on ne s’attaque qu’à une forme d’évasion fiscale, ce n’est pas suffisant et c’est tout l’intérêt d’un impôt plancher”, détaille Gabriel Zucman. pic.twitter.com/6DvHsuiAzo
— franceinfo (@franceinfo) October 31, 2025
Le RN toujours “opposé” à la taxe Zucman
Invité sur RTL, Jordan Bardella a tenu à rappeler l’opposition de son parti à la taxe Zucman. Il a souligne que les députés RN voteraient contre et qu’ils censureraient le gouvernement, peu importe ce que contient le budget : “Nous voulons une dissolution le plus vite possible”, a-t-il plaidé. Une position également soutenue par Jean-Philippe Tanguy, au micro de CNEWS et Europe 1. “C’est une taxe qui ne fonctionnera pas”, selon lui.
Calendrier repoussé
Le vote sur la partie “recettes” du budget 2026, initialement prévu avant le 4 novembre, est reporté. Selon Éric Coquerel (LFI), président de la commission des finances, les débats reprendront après l’examen du budget de la Sécu. Le vote devrait finalement avoir lieu entre le 14 et le 16 novembre.
La suppression des niches fiscales également à l’ordre du jour
Après l’article 3, l’Assemblée s’attaquera à l’article 5 du projet de loi de finances 2026. Ce texte vise à supprimer 23 niches fiscales parmi les 474 actuellement en vigueur, jugées “obsolètes” ou “inefficaces”.
Débat sur la suspension de la réforme des retraites
Il n’y a pas que la taxe Zucman qui sera sous le feu des projecteurs ce vendredi. La commission des Affaires sociales doit se réunir à partir de 14h30 pour poursuivre l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Il sera notamment question de la fameuse suspension de la réforme des retraites.
Qu’est-ce que la taxe Zucman ?
Devenue symbole de justice fiscale, la “taxe Zucman” propose initialement un prélèvement minimal de 2 % sur le patrimoine net des ultra-riches dépassant 100 millions d’euros. Toutefois, le Parti socialiste souhaite proposer une version allégée de cette taxe.
Conscient des résistances, le PS a mis en avant un plan B présenté comme plus acceptable. Olivier Faure a affirmé vouloir “chercher des amendements de repli” si la version initiale ne passe pas et défend une variante ciblant les patrimoines supérieurs à 10 millions d’euros avec un taux de 3 %.
Cette version exclurait les entreprises innovantes et familiales, considérées comme stratégiques. Selon les calculs socialistes, elle rapporterait entre 5 et 7 milliards d’euros à l’État, contre 15 à 25 milliards pour la mouture originale. Si vous n’avez rien compris à cette version “light” de la taxe Zucman, vous pouvez lire notre article .
L’Assemblée nationale va devoir examiner la taxe Zucman
Portée par la gauche et devenue symbole de justice fiscale, la taxe Zucman doit être examinée aujourd’hui à l’Assemblée nationale dans une version allégée. Si 74 % des Français y sont favorables selon un sondage Elabe, le gouvernement et le patronat restent vent debout, redoutant un signal économique désastreux.
Bienvenue dans ce direct
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré aux dernières actualités de la politique française ce vendredi 31 octobre. A l’ordre du jour : le débat explosif de la taxe Zucman.

