October 31, 2025

J’ai testé pour vous : un escape game organisé dans un château pour décrocher un emploi

l’essentiel
Ce jeudi 30 octobre, le château de Roussillon a troqué les banquets de mariage pour un tout autre genre de réception : un escape game géant dédié au recrutement. J’ai testé l’expérience, je vous raconte.

Plus habitué aux réceptions de mariage, le château de Roussillon a accueilli, ce jeudi 30 octobre, de nouveaux invités, mais cette fois-ci, ce n’était pas pour faire la fête jusqu’au bout de la nuit, mais plutôt pour décrocher un job. Organisée par le département, avec le collectif “les entreprises s’engagent” du Lot, cette journée était dédiée aux candidats en quête d’un nouvel emploi. À travers un escape game, ils ont dû montrer leurs “soft skill”, c’est-à-dire, leurs qualités personnelles et relationnelles (le savoir-être), plutôt que les compétences mesurables. Ils étaient donc venus sans CV, venus relever le défi. “Cela permet d’aller plus vite lors des entretiens. Toutes les personnes se prennent au jeu, c’est très ludique”, raconte Nathalie Durand Graves, animatrice au collectif.

Toutes les trente minutes, plusieurs salves de participants jouaient sous l’œil du RH d’une entreprise différente. Au total, huit entreprises se sont prêtées au jeu et une trentaine de candidats ont défilé, venus du Lot et des alentours. Je me suis greffée à l’une de ces épreuves sous l’œil d’une responsable de recrutement de la Roseraie à Montfaucon, en compagnie de trois autres candidats, qui ont tenté de décrocher un job d’aide-soignant, je vous raconte.

L’escape game, un travail d’équipe

L’heure est fixée à 13h30 pour un début d’épreuve à 14h. À l’entrée du château, on nous accueille et l’on nous remet un badge nominatif. En attendant notre tour, des petites énigmes nous permettent de patienter, le thème n’est autre que le sport et ici, Roland-Garros. Notre tour arrive, on nous amène dans une salle. Une animatrice nous explique le principe d’un escape game et rappelle l’objectif premier : la coopération entre joueurs. Notre but ? Retrouver le dictionnaire d’un joueur de foot, coincé dans un coffre par ses coéquipiers, un indispensable pour lui afin de mieux communiquer avec les journalistes lors d’une conférence de presse après la victoire de son équipe 3-0 contre l’Angleterre.

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Nous sommes donc dans cette pièce du château avec plusieurs éléments disposés un peu partout : des maillots de foot, une paire de crampons, un sac de sport, des gourdes… Un animateur nous aide à avancer. Chacun fouille la pièce, à la recherche d’indices nous permettant d’ouvrir un coffre. Des codes couleurs, des calculs et des énigmes à résoudre nous mènent à l’ouverture du premier coffre. À l’intérieur, des lampes ultraviolet, nous permettent de trouver une phrase. Cette dernière indique une dernière épreuve : l’un des candidats doit décrire une image, c’est un peu le jeu des sept différences, mais ici une seule nous intéresse. L’élément manquant sur l’image n’est autre qu’une paire de gants du gardien de but. Bingo, c’est le mot nous permettant d’ouvrir l’ultime coffre et rendre le dictionnaire à notre joueur de foot.

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La partie finie, place désormais au débriefing avec la RH qui a tout observé, puis aux entretiens individuels. “Tous les recruteurs ont été surpris du résultat et de l’analyse faite à travers l’escape game, raconte Nathalie Durand Graves. Sur un petit groupe, on voit tout de suite qui prend les devants”. Elle poursuit : “La RH peut se servir d’une situation pour voir comment le candidat réagit et comment il pourra réagir en entreprise”.

Grâce à l’entraide et au calme dont ils ont fait preuve, mes partenaires d’escape game ont sans doute retenu l’attention des recruteurs.

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