Originaire de la Nouvelle-Calédonie, le pilier gauche Julien Koteureu a disputé sa première rencontre professionnelle avec le SU Agen, jeudi dernier.
Il y a sans doute des parcours plus inspirants que d’autres. Au SU Agen, Julien Koteureu en fait sans doute partie. À 21 ans, le pilier gauche a déjà connu plusieurs vies. « Je suis arrivé il y a sept ans maintenant ici à Agen, en provenance de Nouvelle-Calédonie, avec mon père. Après, il est reparti, et j’ai fait toutes mes années depuis les Alamercery ici. »
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Jusqu’à entrer en jeu lors de son premier match professionnel à Valence-Romans jeudi dernier. « Mes parents sont en Nouvelle-Calédonie, et ont regardé le match à la télé », sourit l’intéressé, timide. Comme Gautier Lavie ou Mathys Alifanety, Julien Koteureu a appris sa place dans le groupe en début de semaine dernière. « J’avais beaucoup de fierté. J’étais très content parce que j’ai fait beaucoup d’efforts pour en arriver là. Puis, pouvoir donner en retour à ma famille, c’était juste énorme. »
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Une double licence au COP
Là aussi, Koteureu a dû se montrer patient, grimpant les échelons un à un, prenant en maturité sous la houlette d’un autre gaucher, Quentin Béthune. « J’ai compris que j’allais jouer le lundi à l’entraînement. Je n’y croyais pas. On réalise au fur et à mesure », explique le jeune homme, avant de poursuivre : « Il y a eu un peu de stress de faire n’importe quoi, avec beaucoup de peur. Mais on m’a beaucoup rassuré, que ce soit les coachs ou les joueurs. »
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À l’image de ses jeunes partenaires, Koteureu a montré de réelles dispositions balle en main, disputant plus d’une demi-heure de jeu. « Je suis un peu déçu du score forcément, mais aussi heureux et rassuré sur ce que je peux faire sur un terrain. Je ne pensais pas que j’allais avoir autant de ballons, ni autant de temps de jeu. Pouvoir avoir cette chance, malgré le score, c’était incroyable. »
S’il reconnaît avoir « l’envie d’y regoûter », Koteureu se montre patient. « J’espère que j’aurai une autre chance. » Une première à Armandie serait là aussi incroyable pour un joueur ayant connu les terrains de Régadous, avec Pont-du-Casse, et de Lajunie, avec le RCBB, en étant en double licence ces dernières saisons. « J’ai passé deux ans au COP. Je pense que cela m’a apporté du jeu et beaucoup de valeurs, surtout au sein d’un bon groupe d’amis comme il y a là-bas. Cela m’a beaucoup apporté sur le plan physique et sur le jeu. »
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Un passage par le rugby amateur lui ayant permis de s’aguerrir et de poursuivre sa progression, avec le but premier de rendre heureux ses proches. Ce qui a été fait jeudi dernier. « Ils étaient très fiers, et j’étais aussi heureux de les rendre fiers », conclut ce grand gaillard, bien décidé à déplacer des montagnes.