Écroué ce mardi 21 octobre après sa troisième condamnation pénale, l’ancien chef d’État n’est peut-être pas au bout de ses peines. En effet, son calendrier judiciaire se poursuit en novembre et possiblement dès l’année prochaine sur le dossier libyen.
Alors que Nicolas Sarkozy passe sa première nuit derrière les barreaux, ce mardi 21 octobre 2025, son calendrier judiciaire ne s’est pas arrêté le jour de sa condamnation.
Reconnu coupable pour association de malfaiteurs au motif d’avoir “laissé ses proches collaborateurs et soutiens politiques” rendre visite à l’ancien dictateur Kadhafi et à ses proches “afin d’obtenir ou tenter d’obtenir des soutiens en Libye en vue d’obtenir un financement de la campagne” pour l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison.
Ses avocats ont déposé une demande de remise en liberté provisoire dès l’instant de l’écrou. La cour d’appel a deux mois pour statuer sur cette demande. Et même en cas de refus, son incarcération va forcément précipiter la tenue du procès en appel, probablement au premier semestre 2026.
Un tournant dans l’affaire Bygmalion attendu en novembre
La seconde échéance judiciaire capitale qui attend Nicolas Sarkozy concerne son pourvoi contre sa condamnation dans l’affaire Bygmalion. La Cour de cassation se prononcera le 26 novembre prochain, plus d’un an après sa condamnation en février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
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Une course à l’Elysée avec un record de dépassement des dépenses autorisées (42,7 millions contre 22,5 millions d’euros) à travers des meetings à répétition refacturés par l’agence événementielle Bygmalion à l’UMP plutôt qu’au candidat lui-même.
Sa peine en appel, suspendue par le pourvoi en cassation, et dont la cour avait ordonné l’aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté…), était légèrement inférieure à celle d’un an d’emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021. En cas de rejet du pourvoi, ce financement illégal de campagne serait sa deuxième condamnation définitive sur son casier judiciaire.