Un élève de 4e a apporté une arme factice au collège de Capendu, jeudi 11 septembre, à la suite d’une consigne qualifiée de “maladroite” par l’établissement.
Le jeudi 11 septembre dernier, un incident a suscité l’inquiétude de plusieurs enfants au collège de l’Alaric à Capendu, dans l’Aude. Un élève est arrivé l’après-midi avec une arme, qu’il aurait montrée à ses camarades, indiquant qu’il allait “le mettre sous la table et tirer sur la prof” et qu’il avait été “confié d’une mission”. De quoi affoler les autres enfants de cette classe de quatrième, dont plusieurs sont allés immédiatement prévenir les surveillants du collège.
Après avoir convoqué l’élève, les responsables de l’établissement se sont rendu compte que l’arme était factice, et l’élève a réintégré sa classe normalement.
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À l’origine de cette situation, une consigne donnée en cours d’arts plastiques. Les élèves devaient “apporter des modèles pour dessiner les accessoires de [leur] avatar (chapeau, casque, cheveux, vêtements, bijoux, arme…)”, était-il indiqué sur l’environnement numérique de travail (ENT) de la classe, dont une capture d’écran a pu être consultée par notre confrère L’Indépendant. Une consigne rapidement modifiée dans la foulée de l’incident pour supprimer la mention “arme”.
Les parents d’élèves s’interrogent
Pour certains parents, l’incident n’est pas anodin. “Mon enfant et d’autres élèves ont été perturbés. Le fait que cela soit traité comme un incident sans gravité donne l’impression que l’on banalise la violence”, confie un parent d’élève, qui déplore qu’une telle consigne ait pu être donnée. Les propos du camarade de classe ont aussi choqué, dans un contexte où la sécurité dans les établissements scolaires reste une préoccupation majeure : “Est-il normal qu’il retourne en classe comme si de rien n’était ? Et est-il normal qu’il n’y ait pas d’autres mesures prises ?”, s’interroge encore ce parent d’élève.
La principale du collège, qui n’a pas souhaité commenter cette affaire, a également posté un message sur l’ENT, qualifiant la consigne de “maladroite” et précisant que, “à aucun moment, il n’y a eu volonté de menacer ou intimider qui que ce soit”.
Sollicitée hier, la direction des services départementaux de l’éducation nationale de l’Aude communiquait : “Cet incident a immédiatement été pris en charge par l’établissement. L’élève qui a ramené au sein du collège une arme factice a été convoqué sans délai par la direction de l’établissement. L’enseignante d’arts plastiques a reconnu que sa consigne donnée sur l’ENT était maladroitement formulée même si la fiche de travail distribuée en classe ne faisait aucunement mention du fait de ramener une arme en classe afin de créer son avatar. Elle a aussitôt été reçue par le chef d’établissement, s’est expliquée et regrette cette maladresse. L’équipe éducative reste très vigilante et en soutien des éventuels élèves et familles qui auraient pu être heurtés”.