Devenu délirant et paranoïaque en raison de la méthamphétamine qu’il consommait pour améliorer ses performances sportives, un homme de 36 ans a tué son père de plusieurs coups de couteau, pensant qu’il était sous l’emprise psychologique de ce dernier. Il a été condamné à six ans de prison.
Basil Anderson Jr., 36 ans, vient d’être condamné à six ans de prison par la Haute Cour de New Plymouth en Nouvelle-Zélande pour l’homicide involontaire de son père, Basil Anderson Sr., tué en août de l’an dernier à Pātea, dans le sud du Taranaki. Initialement poursuivi pour meurtre, le fils a vu l’accusation requalifiée après qu’il a été admis qu’il n’avait pas eu l’intention de tuer, son discernement étant altéré par la méthamphétamine.
Selon le dossier, Basil Anderson Jr. avait commencé à consommer cette drogue trois mois avant le drame, pensant qu’elle l’aiderait à améliorer ses performances sportives. Rapidement dépendant, il a sombré dans un état de confusion et de paranoïa, convaincu d’être victime d’un “contrôle mental” exercé par son père.
Frappé plus de 30 fois
Le 23 août 2024, il a contacté deux fois les services d’urgence, affirmant avoir été hypnotisé. Son père, âgé de 60 ans, avait alors expliqué que son fils manquait de sommeil et souffrait de troubles de mémoire. La police, après être intervenue une première fois, l’avait trouvé calme et coopératif et l’avait encouragé à consulter les services de santé mentale.
Le lendemain matin, la sœur d’Anderson Jr. a rappelé les autorités, paniquée, en signalant qu’il essayait de poignarder leur père. Lorsque la police et les secours sont arrivés, Basil Anderson Sr. gisait grièvement blessé. Malgré les tentatives de réanimation, il a succombé à une hémorragie massive provoquée par une blessure à l’aorte. L’autopsie a révélé plus de trente blessures, dont quatre coups de couteau mortels.
“J’aurais dû lui couper la tête”
Lors de son arrestation, Basil Anderson Jr. a déclaré aux enquêteurs qu’il pensait être sous contrôle mental et a reconnu avoir utilisé un couteau de boucher pour attaquer son père, ajoutant : “J’aurais dû lui couper la tête”.
À l’audience, son avocat, Me Nathan Bourke, a décrit un homme “réveillé du pire cauchemar que l’on puisse imaginer”, accablé de remords et conscient des ravages causés par la méthamphétamine. Selon lui, son client, désormais sevré, ne touchera plus jamais à la drogue.
La procureure Holly Bullock a requis sept ans et demi d’emprisonnement, soulignant la violence de l’acte, l’usage d’une arme et la vulnérabilité de la victime. Le juge Paul Radich a retenu une peine de neuf ans et demi comme point de départ, avant de l’abaisser à six ans en raison du plaidoyer de culpabilité.